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Le mystère de Babylone

Le mystère de Babylone

 

Cet article a été rédigé d'après le livre d'Alexandre Hislop, "Les Deux Babylones", dont il est un court résumé.

 

Introduction 

Le système religieux ou idolâtre originel reconnaissait une trinité, un dieu unique en trois personnes. Cette divinité était représentée par un triangle équilatéral.

La première personne de la divinité était mise de côté dans la pratique. Étant le grand Dieu invisible qui n’intervenait en rien dans les choses de l’humanité, il devait être adoré dans le silence, c’est à dire qu’en réalité, il n’était pas du tout adoré par la multitude.

Les Babyloniens, dans leur religion populaire, adoraient par-dessus tout :

  • une Mère Déesse,

  • et son fils, qui était représenté, dans les tableaux et par des statues, comme un petit enfant dans les bras de sa mère.

De Babylone, le culte de la Mère et de l’Enfant se répandit jusqu’au bout du monde.

  • En Égypte, la Mère et l’Enfant étaient adorés sous les noms d’Isis et Osiris.

  • En Inde, même aujourd’hui, sous les noms d’Isi et Iswara.

  • En Asie, c’est Cybèle et Decius.

  • Dans la Rome païenne, la Fortune et Jupiter Puer, ou Jupiter l’Enfant.

  • En Grèce, Cérès, la grande Mère avec un nourrisson au sein.

  • Et même au Tibet, au Japon, en Chine, les missionnaires jésuites ont été bien surpris de trouver la contrepartie de la Madone et son enfant adorés aussi dévotement que chez eux.

L’original de cette mère si généralement adorée était SEMIRAMIS.

 

Cette belle mais misérable reine de Babylone était, dans sa personne elle-même, un modèle de convoitise et de dérèglements. Elle était adorée par les Babyloniens et par d’autres peuples de l’Orient sous le nom de Rhéa, la grande Déesse-Mère. Elle a été adorée avec des rites tellement odieux qu’elle a été identifiée à Vénus, la mère de toutes les impuretés, et qu’elle a élevé la cité même où elle régnait à une honteuse supériorité parmi les nations.

C’était du fils, cependant, qu’elle tenait toute sa gloire et tous ses titres à la déification. Ce fils, quoique représenté comme un enfant dans les bras de sa mère, était une personne d’une grande stature, d’une immense force corporelle, et de manières séduisantes. Dans la Bible, il est désigné sous le nom de Tammuz (Ézéchiel 8:14) mais les écrivains classiques l’appellent d’ordinaire du nom de Bacchus, c’est à dire « le regretté ». Le nom de Bacchus ne rappelle qu’une idée de débauches et d’ivrognerie, mais on sait que dans toutes les abominations qui accompagnaient ses orgies, on poursuivait ouvertement ce grand but : la purification des âmes, c’est à dire leur délivrance du péché et de ses souillures. Le dieu regretté qu’on exposait et qu’on adorait sous la forme d’un petit enfant dans les bras de sa mère parait avoir été le mari de Sémiramis, dont le nom, Ninus, par lequel il est ordinairement connu dans l’histoire classique, signifie littéralement « le fils ».

Comme Sémiramis (la femme) était adorée sous le nom de Rhéa, dont le caractère distinctif était celui de la grande Mère-Déesse, la réunion de l’épouse avec l’époux sous le nom de Ninus ou « le fils » explique l’origine du culte étrange de la Mère et du Fils si répandu parmi les nations de l’antiquité. C’est l’explication du fait que Ninus soit quelquefois appelé l’époux, et quelquefois le fils de Sémiramis. C’est aussi ce qui explique l’origine de la même confusion des rapports qu’il y avait entre Isis et Osiris, la mère et l’enfant des Egyptiens, car Osiris était représenté à la fois comme le fils et le mari de sa mère, et portait comme titre de dignité et d’honneur le nom de « mari de la mère ». Or, ce Ninus, ou le fils, porté dans les bras de la Mère Babylonienne, est décrit de telle manière que nous pouvons l’identifier à NIMROD.

 

Histoire de Nimrod

Nimrod, roi des Assyriens, nous dit l’Histoire, fut le premier qui, animé d’une passion nouvelle et d’un désir de conquêtes, changea les mœurs paisibles de l’Antiquité. Il fit, le premier, la guerre à ses voisins et conquit toutes les nations depuis l’Assyrie jusqu’à la Lybie, car elles ignoraient encore l’art de la guerre. Naturellement belliqueux et ambitieux de la gloire qui vient de la valeur, il arma un nombre considérable de jeunes gens, braves et vigoureux comme lui, leur fit faire pendant longtemps des exercices laborieux et de pénibles travaux, et les accoutuma ainsi à endurer la fatigue de la guerre et à affronter courageusement les dangers.

Puisque l’Histoire fait de Ninus le plus ancien roi d’Assyrie, et qu’elle le représente comme ayant inauguré ces guerres qui ont élevé sa puissance à un degré extraordinaire en lui soumettant les habitants de la Babylonie, cela montre qu’il occupait exactement la même position que Nimrod, dont la Bible dit :

« Ce fut le premier qui commença à être puissant sur la terre, et il régna d’abord sur Babylone » (Gen. 10:8 à 10).

Ninus, donc, n’est autre que Nimrod. Et Ninus fut le fils de Belus, ou Bel, et Bel fut le fondateur de Babylone. Si Ninus et Nimrod n’étaient qu’une seule et même personne, qui était le Bel de l’Histoire ? Ce doit être CUSH, car Cush engendra Nimrod (Gen. 10:8) et on fait ordinairement de Cush le chef de la grande Apostasie. C’est lui, semble-t-il, qui aurait été le promoteur du projet de construire la grande cité et la Tour de Babel. Au nom de Dieu, il aurait encouragé les hommes à construire la tour, et aurait ainsi amené la confusion des langues et la dispersion des hommes sur la terre. Cush était connu de l’Antiquité païenne sous le caractère de Bel, celui qui confond. Or, sous le nom de Bel, Cush était le grand devin ou faux prophète qu’on adorait à Babylone.

Nimrod était Cushite, c’est à dire noir. Son nom signifie « celui qui a vaincu le léopard ». Il devint célèbre en domptant le cheval et en l’employant pour la chasse, mais sa renommée de chasseur reposait surtout sur ce fait qu’il trouva moyen de se servir du léopard pour chasser les autres bêtes Sauvages. Le développement vraiment inouï du culte de cet homme montre que son caractère avait quelque chose d’extraordinaire, et il y a là bien des raisons de croire qu’à son époque il était l’objet d’une grande popularité. Bien qu’en s’établissant comme roi, Nimrod ait détruit le système patriarcal et diminué les libertés de l’humanité, le grand nombre vit cependant en lui le bienfaiteur des hommes.

Lorsqu’il apparut, les bêtes sauvages des forêts, se multipliant plus rapidement que les hommes, devaient commettre de grands ravages parmi les populations dispersées et errantes et leur inspiraient sans doute aucun une grande terreur. Les exploits de Nimrod, en détruisant les bêtes sauvages et en débarrassant la terre de ses monstres lui ont valu le caractère d’un bienfaiteur éminent. C’est de cette manière, ainsi que grâce aux troupes qu’il dirigeait, qu’il arriva au pouvoir et que son pouvoir s’affermit. Etant le premier grand constructeur de ville après le déluge, il rassembla les hommes en tribus et les entoura de murailles, leur permettant ainsi de vivre en sécurité.

Mais non content de délivrer les hommes de la crainte des bêtes sauvages, il s’efforça aussi de les délivrer de la crainte de Dieu. Il était connu aussi sous le surnom de PHORONÉE, c’est à dire « l’émancipateur » ou « le libérateur ». Mais Phoronée veut dire aussi « l’apostat » ! C’est lui qui, le premier après le Déluge, offrit des sacrifices idolâtres.

Toute l’histoire profane, depuis les temps les plus reculés, témoigne de l’apostasie de Nimrod et de son succès à détourner les hommes de la foi patriarcale et à les délivrer de la crainte de Dieu et des jugements célestes qu’ils éprouvèrent, sans doute, tant que dura le souvenir du déluge. Car les hommes se rallient vite autour de celui qui peut donner la moindre apparence de raison à une doctrine qui leur dit :

« Vous pouvez être assurés du Ciel et de votre bonheur sans changer de cœur et de nature, et en vivant sans Dieu dans le monde ».

MORT DE NIMROD

La Bible ne nous dit rien de la mort de Nimrod. Une ancienne tradition dit qu’il mourut de mort violente. L’histoire profane parle de la mort de Ninus d’une manière mystérieuse et confuse, bien qu’un récit nous dise qu’il mourut d’une mort violente semblable à celle d’Orphée qui, dit-on, fut mis en pièces (démembré). Mais l’identité de Nimrod et d’Osiris étant établie, nous avons des renseignements sur la mort de Nimrod. Osiris mourut de mort violente et cette mort a été le thème central de toute l’idolâtrie égyptienne. La mort du grand chef de l’apostasie n’était pas celle d’un guerrier mort dans la bataille, mais l’acte d’une rigueur judiciaire solennellement infligée.

La forme antérieure de l’apostasie pendant la vie de Nimrod paraît avoir été ouverte et publique.

Nimrod étant Osiris ou Tammuz, on trouve sur Tammouz le récit suivant :

« Le faux prophète nommé Tammouz ayant prêché à un certain roi pour lui faire adorer les sept étoiles et les douze signes du Zodiaque, ce roi ordonna qu’il fût livré à une mort horrible ».

Dans cette légende chaldéenne, il est dit que ce fut par l’ordre d’un certain roi que le chef de l’apostasie fut tué. Qui pouvait être ce roi ? D’après ce qu’on raconte du dieu Égyptien Hercule, nous avons beaucoup de lumière sur ce sujet. Le plus ancien Hercule, celui qui était vraiment l’Hercule primitif, était celui qui passait en Égypte pour avoir, par la puissance des dieux (c’est à dire par l’esprit), combattu et vaincu les géants.

Mais qui étaient ces géants qui luttaient contre le Ciel ? C’était Nimrod et ses partisans. Car les géants étaient précisément ces hommes forts dont Nimrod était le chef. Qui donc devait maintenant résister à l’apostasie du culte primitif ? SEM étant encore en vie, ce fut assurément lui. D’ailleurs, l’un des noms de l’Hercule primitif en Égypte était Sem, ou Seth, qui signifie « le prédestiné ».

Sem était le plus jeune fils de Noé. Il était connu en Égypte non seulement sous le nom de Seth ou Sem, mais comme Typho, nom qui signifie « détruire, rendre désert ». Or, le nom de Sem, aussi, dans l’un de ses sens, veut dire « détruire, dévaster ». Ainsi, Sem le prédestiné était nommé par ses ennemis Sem le destructeur ou le ravageur, Typho, c’est à dire le diable.

Les Égyptiens disent que le grand ennemi de leur dieu le vainquit, non par la violence ouverte, mais ayant formé une conspiration, il s’empara de lui, le mit à mort, coupa son cadavre en morceaux, et envoya les différents morceaux à autant de villes de la nation. Que signifie donc cette déclaration à propos de la conspiration, si ce n’est que l’adversaire du système idolâtre, introduit par Osiris, avait si bien convaincu les juges de l’énormité de la faute, qu’ils livrèrent le coupable à une mort horrible et ensuite, à l’ignominie, afin d’effrayer tous ceux qui, plus tard, seraient tentés de l’imiter.

Le déchirement du cadavre et la dispersion de ses débris dans les différentes cités trouvent leur parallèle dans ce que la Bible raconte de la mort et du démembrement de la femme d’un lévite et de l’envoi de chacun de ces débris à chaque tribu d’Israël (Juges 19:29)Nous en voyons encore le pendant à propos de l’histoire de Saül coupant en morceaux une paire de bœufs, et les envoyant dans toutes les villes du royaume (1 Sam. 11:7).

Quand les conspirateurs envoyèrent dans les différentes villes les débris du corps d’Osiris, cela équivalait à dire ceci :

« Quiconque fera comme Osiris aura le même sort, il sera comme lui mis en pièces ».

Cette action causa naturellement une profonde horreur à tous ses amis. Et pour y avoir pris part, le principal acteur fut stigmatisé du nom de Typho, ou Le Méchant, c’est à dire le diable.

Le héros puissant ayant été subitement enlevé par une mort violente au milieu d’une glorieuse carrière, grande fut l’émotion que produisit cette catastrophe. Lorsque la nouvelle se répandit au loin, grandes furent les lamentations qui montèrent au ciel parmi les apostats pour une mort si cruelle. Alors commencèrent ces pleurs sur Tammuz, ces cérémonies coupables qu’adoptèrent même les filles d’Israël et dont on voit les traces non seulement dans les annales de l’antiquité classique, mais encore dans la littérature du monde entier, depuis Babylone, l’Égypte, la Grèce, Rome, jusqu’au Japon, la Chine, l’Islande, la Scandinavie, etc…

DÉIFICATION DE NIMROD – L’ANTICHRIST

(Mise en place de l’imposture, ou substitution de Nimrod à Christ)

Personne ne fut mêlé à la mort de Nimrod plus que sa femme Sémiramis. Sortie d’une humble condition, elle s’était élevée au point de partager avec lui le trône de Babylone. Bien que la mort de son mari ait donné un rude choc à sa puissance, son orgueil et son ambition ne se découragèrent pas, bien au con-traire. Vivant, son mari fut honoré comme un héros. Mort, elle le fera adorer comme un dieu. Bien plus, comme la Semence promise à la femme, qui était destinée à écraser la tête du serpent et qui, dans cette victoire, devait avoir aussi le talon écrasé.

Les patriarches de l’ancien monde en général connaissaient parfaitement la grande promesse faite autrefois en Éden, et ils savaient bien que l’écrasement du talon de la semence promise impliquait la mort du vainqueur, et que la malédiction ne pouvait être ôtée de dessus le monde que par la mort du grand libérateur.

On en trouve des traces chez tous les peuples.

  • Les grecs représentaient leur grand dieu Apollon comme égorgeant le serpent Python.

  • En Égypte, en Inde, en Scandinavie, au Mexique, on trouve des allusions évidentes à cette même vérité.

  • Le mauvais génie des adversaires du dieu égyptien Horus est souvent représenté sous la forme d’un serpent dont il perce la tête avec une épée.

  • On trouve la même fable en Inde, où le serpent est écrasé par Vishnou.

  • Et le dieu scandinave Thor écrasa, dit-on, avec sa massue la tête du grand serpent.

  • En Grèce encore, dans l’histoire classique de Paris et d’Achille, nous avons une allusion évidente à cette partie de la promesse concernant l’écrasement du talon du vainqueur.

Achille, fils unique d’une déesse, était invulnérable partout, excepté au talon. Mais là, la blessure était mortelle. Son ennemi le visa à cet endroit et le tua. Ainsi, même les païens savaient que le Messie promis devait « par sa mort, détruire la mort et celui qui a le pouvoir de la mort, c’est à dire le diable ».

La mort violente du héros qui, dans l’estime de ses partisans, avait tant fait pour l’humanité afin de rendre l’homme heureux et de le délivrer de la crainte de la colère à venir, contribua à ce qu’on lui décerne le titre de SEMENCE DE LA FEMME. On annonça que le grand chef de l’apostasie, tout en ayant succombé sous la malice des hommes, s’était offert volontairement pour le bien de l’humanité.

Sémiramis accrut encore sa gloire grâce à son mari mort et divinisé et avec le temps, tous les deux, sous les noms de Rhéa et Nin, ou la déesse Mère et le Fils, furent adorés avec un enthousiasme incroyable : leurs statues s’élevèrent partout et devinrent l’objet du culte. Partout où le visage noir de Nimrod semblait devoir être un obstacle à son culte, on tourna très aisément la difficulté. Suivant la doctrine chaldéenne de la transmigration des âmes, ou réincarnation, tout ce qui était nécessaire fut d’enseigner que Ninus était revenu sous la forme d’un fils posthume, au teint blanc, enfanté surnaturellement par sa veuve après l’entrée du père dans le séjour de gloire. Comme dans sa vie licencieuse et dissolue, Sémiramis eut beaucoup d’enfants dont on ne connaissait pas les pères, un pareil expédiant justifierait son péché et en même temps, lui permettrait de satisfaire les désirs de ceux qui, tout en s’éloignant du culte de Jéhovah, ou Yahwé, n’auraient cependant pas aimé se prosterner devant une divinité noire.

  • En Égypte, le blond Horus, fils du roi Osiris, qui était l’objet favori du culte, et qui était porté dans les bras de la déesse Isis, naquit miraculeusement, dit-on, à la suite de relations de cette déesse avec Osiris après sa mort et dans une nouvelle incarnation de ce dieu, pour venger sa mort sur ses meurtriers.

  • Même à Babylone, l’enfant posthume, identifié avec son père et cependant possédant plutôt les traits de sa mère, devint le type favori du divin fils de la Madone.

Ce fils ainsi adoré dans les bras de sa mère était considéré comme revêtu de presque tous les attributs et appelé de presque tous les noms du Messie promis.

  • De même que Christ, dans l’hébreu de l’Ancien Testament, est appelé Adonaï, le Seigneur, de même Tammuz était appelé Adon ou Adonis.

  • Sous le nom de Mithra, il était adoré comme Médiateur.

  • Comme Médiateur et chef de l’alliance de grâce, il était appelé Baal-Bérith, le Seigneur de l’Alliance (Juges 8:33). Sous ce caractère, on le représente sur les monuments de Perse comme assis sur l’arc-en-ciel, le symbole bien connu de l’alliance.

  • En Inde, sous le nom de Vishnou, le gardien ou le sauveur des hommes, quoiqu’étant un dieu, il était adoré comme l’homme-victime qui, avant que le monde ne fût, parce qu’il n’y avait point autre chose à offrir, s’offrit lui-même en sacrifice. Les écrits sacrés des Hindous nous disent que cette mystérieuse offrande avant toute la création, est le point de départ de tous les sacrifices qui ont été offerts depuis ce moment.

  • En Grèce, Bacchus était honoré comme Dionysos, nom qui, en chaldéen, signifie « celui qui porte le péché ». A ce titre, on l’appelait aussi Jupiter Sauveur.

  • Chez les bouddhistes, il est connu comme le « Sauveur du Monde ».

  • En Égypte, le dieu chaldéen était un grand objet d’amour et d’adoration : c’était le dieu par qui la bonté et la vérité furent révélées à l’humanité. On l’appelait le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs. Non seulement il était honoré comme le grand Roi du monde, mais il était regardé comme le Seigneur du monde invisible et le Juge des morts, et on enseignait que dans le monde des esprits tous devaient comparaître devant son tribunal pour subir le sort qui leur était destiné.

  • On l’adorait à Babylone sous le nom de El-Bar, ou dieu le fils.

  • A Rome, on l’adorait sous le nom de l’Enfant Éternel.

C’est ainsi qu’un simple mortel a été audacieusement et ouvertement exalté à Babylone en opposition au Fils de Dieu, Jésus-Christ.

Nimrod était le prototype même de l’ANTICHRIST.

 

LA MÈRE DE L’ENFANT – LA REINE DU CIEL

Tout en empruntant d’abord sa gloire au caractère divin attribué à l’enfant qu’elle portait dans les bras, la mère a dans la suite éclipsé le fils.

Toutes les idolâtries reposent sur ce principe : il faut que ce qui s’adresse aux sens fasse la plus puissante impression. Or le fils était simplement représenté comme un enfant sans éclat particulier tandis que la mère qui le portait dans ses bras était représentée au contraire avec tout l’art de la peinture et de la sculpture, et avec cette beauté qui en réalité était bien son privilège. Sémiramis, dit-on, était si belle qu’un jour elle apaisa ses sujets rebellés en se montrant subitement à eux. Cette reine n’était pas seulement analogue par ses charmes à l’Aphrodite de Grèce et à la Vénus de Rome, mais elle était l’original historique de cette déesse que l’Antiquité regardait comme la personnification même de tout ce que la femme a de séduisant et comme la perfection de la beauté féminine.

Aphrodite ou Vénus était identique à Astarté, et le nom d’Astarté signifie : « La femme qui fait des tours ou des murs d’enceinte », c’est à dire Sémiramis (si Bel ou Cush fut le fondateur de Babylone, c’est à Sémiramis qu’on attribue la gloire d’avoir entouré la ville de murailles et de fortifications). Et ainsi, si l’enfant avait des droits à l’adoration, la mère en eut bien d’avantage, car c’est elle qui devint l’objet favori du culte.

Pour justifier ce culte, la mère fut divinisée aussi bien que son fils, et on la regarda comme destinée à achever d’écraser la tête du serpent (Il était facile au besoin de trouver des raisons nombreuses et plausibles pour démontrer que Ninus ou Nimrod, le grand fils, n’avait fait, dans sa vie mortelle, que commencer ce travail).

D'après l’Église de Rome, ce n’était pas tellement la postérité de la femme que la femme elle-même qui devait écraser la tête du serpent. Bravant toute règle de grammaire, elle traduit ainsi la Parole Divine : « Elle t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon ». Cette croyance était partagée par les anciens babyloniens, et représentée symboliquement dans leurs temples. Dans l’étage supérieur de la Tour de Babel, il y avait trois images des grandes divinités de Babylone. L’une d’elles était une femme tenant la tête d’un serpent. Chez les grecs, on retrouve le même symbole : Diane, qui avait, à l’origine, le même caractère que la grande déesse de Babylone, était représentée tenant à la main un serpent sans tête. Avec le temps, et à mesure que les traits de l’histoire de Sémiramis devenaient plus obscurs, on déclara audacieusement que la naissance de son fils était miraculeuse. Aussi fut-elle appelée la Vierge Mère.

Longtemps avant l’ère chrétienne, on savait que le grand libérateur naîtrait d’une manière miraculeuse. La promesse « la postérité de la femme écrasera la tête du serpent » en suggérait l’idée. Les prêtres de Babylone ont travaillé à anticiper l’accomplissement de cette promesse, et leur reine reçut la première cet honneur. On lui prodiguait les titres les plus élevés. On l’appelait LA REINE DES CIEUX.

En Egypte, elle était appelée Aton, c’est à dire « la demeure de dieu » ce qui signifie qu’en elle habitait toute la plénitude de la divinité.

En Grèce, elle s’appelait Hestia, et chez les Romains, Vesta, nom qui signifie « l’habitation ».

A Babylone, le titre de déesse-mère en tant que "séjour de dieu" était Sacca ou, sous la forme emphatique, Sakta, c’est à dire "le tabernacle". Or, comme elle était le tabernacle ou le temple de dieu, tout pouvoir, toute grâce, toute bonté, se trouvaient en elle. Elle personnifiait toute qualité de douceur et de clémence et quand elle mourut, tandis qu’on la disait divinisée et changée en pigeon pour marquer "la céleste douceur" de sa nature, elle fut appelée du nom de Junon, ou "la colombe". C’était le nom de la reine des cieux à Rome.

Les Babyloniens l’adoraient sous la forme d’une colombe, aussi bien que sous sa forme ordinaire.

La colombe, symbole de la reine divinisée, est ordinairement représentée avec une branche d’olivier qu’elle tient dans son bec. Cette manière de représenter ainsi la déesse fait sans aucun doute allusion à l’histoire du Déluge. Mais ce symbole évoquait autre chose. Un rameau était le symbole du fils divinisé et, en représentant la mère sous la forme d’une colombe, on voulait l’identifier à l’Esprit de toute grâce, qui flottait sur l’abîme comme une colombe au moment de la Création.

Dans les sculptures de Ninive, les ailes et la queue de la colombe représentaient la troisième personne de la trinité Assyrienne. La Junon Assyrienne, ou la Vierge Vénus, était identifiée à l’air. En Chaldée, le mot qui signifie « air » signifie aussi « Saint-Esprit ». Un écrivain ancien dit de Junon « qu’elle produit la génération des âmes ». D’où pourrait venir l’âme, l’esprit de l’homme, sinon de l’Esprit de Dieu ? Ce qui fait encore ressortir ce caractère de Junon comme l’incarnation de l’esprit de dieu, la source de la vie, et aussi comme déesse de l’air. Ainsi, la reine divinisée, considérée à tous égards comme une véritable femme, était adorée en même temps comme l’incarnation du Saint-Esprit, l’Esprit de paix et d’amour.

Sous le nom de « Mère des dieux », la déesse reine de Babylone devint un objet d’adoration presque universelle. On lui attribuait une si haute dignité, on lui donnait un si séduisant caractère, qu’elle était adorée partout avec enthousiasme. Ses images la représentaient aux regards humains comme Vénus Uranie, la céleste Vénus reine de la beauté, qui assurait le salut à ses adorateurs, tout en leur permettant de donner libre-cours à leurs mauvaises passions et à leurs appétits sensuels et dépravés.

La mère des dieux était adorée par les Perses, les Syriens, et tous les rois d’Europe et d’Asie, avec les marques de la plus profonde vénération. Cette déesse était adorée au milieu de la Germanie, et César reconnut, en envahissant la Grande-Bretagne, que les prêtres de cette même déesse, connus sous le nom de Druides, y étaient venus avant lui (le système druidique dans toutes ses parties n’était autre chose que le système babylonien). En Egypte, cette Reine des Cieux était la plus grande des divinités et celle qu’on adorait le plus. Partout où son culte fut introduit, il exerça une fascination vraiment inouïe. 

Le culte de la déesse-mère avec l’enfant dans ses bras fleurit en Egypte jusqu’à l’apparition du christianisme. Si l’Evangile était venu avec puissance dans la masse du peuple, il aurait renversé le culte de cette déesse. Dans la grande majorité, il ne pénétra que nominalement. Aussi, loin d’être mise de côté, la déesse babylonienne ne fit que changer de nom. Elle fut appelée la Vierge Marie et fut adorée avec son fils par ceux qui professaient le christianisme, avec les mêmes sentiments idolâtres qu’elle l’était auparavant par les païens déclarés.

Au concile de Nicée, en 325 après Jésus-Christ, le parti des « Melchites », c’est à dire les représentants de la soi-disant chrétienté en Egypte, affirmait « qu’il y a trois personnes dans la Trinité, le Père, la Vierge-Marie, et le Messie leur fils ».

Ceci est tout simplement un blasphème !

Selon cette affirmation, on admet que bien que le Christ soit vraiment Dieu et qu’Il mérite des honneurs divins, sa mère, qui lui a donné son humanité, doit en recevoir aussi, elle doit être élevée bien au-dessus de toute les créatures et adorée comme participant à la divinité. La divinité de Christ subsiste ou disparaît avec celle de sa mère.

Ceci est exactement la reproduction de la doctrine de l’ancienne Babylone à l’égard de la grande déesse.

 

NOTES COMPLÉMENTAIRES

Origine de certaines fêtes et coutumes

(Il est important de savoir en quels temps nous vivons, et qu'est-ce qui se cache derrière nos célébrations. Nous ne fêtons pas les fêtes de l’Éternel car nous les considérons comme des fêtes juives, alors qu'elles sont bien, comme leur nom l'indique, les Fêtes de l’Éternel, celles que Dieu Lui-même a instituées. A la place, nous nous conformons au siècle présent et nous nous joignons à des célébrations d'apparence chrétienne, sans chercher plus loin. Or, il est intéressant de gratter un peu, et quand nous le faisons, voici ce que nous pouvons découvrir...)

 

 

Noël

Comment se fait-il que cette fête ait été établie le 25 décembre ?

Il n’y a, dans la Bible, pas un seul mot sur le jour précis de la naissance de Jésus, ou sur la période de l’année où il naquit. Aujourd’hui comme hier, en Israël, les bergers n’ont pas l’habitude de garder les troupeaux dans les champs après le mois d’octobre. Il est donc absolument incroyable que Christ soit né à la fin décembre.

D’autre part, lors de la naissance de Christ, chaque femme, chaque enfant dut aller se faire enregistrer dans la ville à laquelle ils appartenaient et plusieurs avaient à faire de longues marches. Mais l’hiver n’était pas propre à un pareil voyage, surtout pour les femmes et les enfants. Christ ne peut donc pas être né en hiver.

Les historiens les plus instruits et les plus sincères reconnaissent que l’on ne peut pas déterminer le jour de la naissance de notre Seigneur et que, dans l’Eglise chrétienne, on n’entendit jamais parler d’une fête pareille avant le troisième siècle et qu’elle ne fut guère observée avant le cinquième siècle.

Comment donc l’église a-t-elle fixé au 25 décembre la fête de Noël ? En voici la raison.

Longtemps avant le quatrième siècle, et même bien avant l’ère chrétienne, les païens célébraient une fête à cette même époque de l’année, en l’honneur de la naissance du fils de la reine Babylonienne ; or, on peut présumer que pour se concilier les païens et augmenter le nombre de ceux qui adhéraient de nom au christianisme, la même fête fut adoptée par l’église qui se contenta de lui donner le nom de Christ.

Cette tendance de la part des chrétiens à faire des concessions au paganisme se développa de bonne heure. Tertullien, lui-même, un écrivain ancien connu, déplora amèrement, vers l’an 230, la faiblesse des chrétiens à cet égard, et l’opposa à la stricte fidélité des païens à leurs propres superstitions. Il écrivait :

« C’est nous, nous qui sommes étrangers aux sabbats, aux nouvelles lunes et aux fêtes, nous qui étions autrefois agréables à Dieu, c’est nous qui fréquentons maintenant les Saturnales, les fêtes du solstice d’hiver, les Matronales ; on porte çà et là des présents, les cadeaux du nouvel an se font avec fracas, les jeux, les banquets se célèbrent avec des cris ; oh ! Comme les païens sont plus fidèles à leur religion ; comme ils prennent soin de n’adopter aucune solennité chrétienne » !

Des hommes courageux s’efforcèrent d’arrêter le flot de l’hérésie, mais malgré leurs efforts, l’apostasie se développa jusqu’à ce que l’Eglise, à l’exception d’un petit reste, fût engloutie sous la superstition païenne.

On a généralement cru que cette fête avait seulement un caractère astronomique et qu’elle rappelait simplement la fin de la course annuelle du soleil et le commencement d’un nouveau cycle. Mais la fête en question avait une bien plus haute portée : elle rappelait non seulement le symbole de la naissance du soleil au renouvellement de sa carrière, mais le jour de naissance du grand libérateur. En Egypte, le fils d’Isis, titre égyptien de la Reine des Cieux, naquit à cette même époque, au moment du solstice d’hiver.

Le nom même sous lequel Noël est populairement connu en Angleterre, le « jour d’Yule », démontre son origine païenne.

Yule est le nom chaldéen pour « enfant », ou « petit enfant ». Le 25 décembre était appelé par les anciens païens saxons le jour « d’Yule », ou « le jour de l’enfant », et la nuit qui le précédait, « la nuit de la mère », et cela longtemps avant qu’ils ne fussent en contact avec le christianisme.(en Finlande, Noël se dit « Joulu »).

La coupe du festin de Noël a son contre-pied dans le « festin de l’ivresse » à Babylone, et plusieurs autres coutumes encore observées à Noël ont la même origine.

Les bougies, qu’on allume la veille de Noël et qu’on garde pendant toute la durée des fêtes, étaient aussi allumées par les païens la veille de la fête de la naissance du dieu babylonien et en son honneur ; car c’était l’une des particularités de son culte d’avoir des bougies allumées sur ses autels.

L’arbre de Noël, si connu aujourd’hui parmi nous, était aussi connu dans Rome et l’Egypte païennes. En Egypte, c’était le palmier, à Rome, le sapin.

Le palmier dénotait le Messie païen, Baal-Tamar, le sapin se rapportait à lui sous son caractère de Baal-Bérith. Le sapin symbolisait mystérieusement le dieu né de nouveau, Baal-Bérith, le Seigneur de l’Alliance, qui donne aux hommes tous les dons célestes, et ainsi témoignait de la perpétuité et de la nature de son pouvoir. Après avoir succombé sous ses ennemis, il s’était élevé en triomphe au-dessus d’eux.

La bûche de Noël est un autre symbole du grand dieu, brisé au milieu de son pouvoir et de sa gloire, qui était représenté sous la forme d’un grand arbre, dépouillé de ses branches et coupé presque à hauteur de terre. La bûche est donc le tronc mort de Nimrod, déifié comme dieu-soleil, mais renversé par ses ennemis. L’arbre de Noël est Nimrod "redivivus", le dieu mis à mort rendu de nouveau à la vie. C’est ce qui explique pourquoi on mettait au feu la bûche d’Yule la veille de Noël, et pourquoi le lendemain on trouvait l’arbre de Noël.

 

Pâques

Pâques, en anglais Easter, n’est pas autre chose qu’Astarté, l’un des titres de Beltis, la reine des Cieux, dont le nom, tel que le prononçaient autrefois les ninivites, est identique à celui usité aujourd’hui en Angleterre. Ce nom, tel qu’on l’a retrouvé sur les monuments assyriens, est ISHTAR.

C’est du nom d’Astarté, qui à Ninive s’appelait Ishtar, que les solennités religieuses d’avril, comme on les célèbre actuellement, sont appelées en Angleterre du nom d’Easter, ce mois étant appelé par les ancien païens anglais, Easter-Monath.

L’observance des quarante jours de jeûne du carême était directement empruntée aux adorateurs de la déesse babylonienne. Chez les païens, ce jeûne était le préliminaire indispensable de la grande fête annuelle célébrée en souvenir de la mort et de la résurrection de Tammuz, par des larmes, puis par des réjouissances (les 40 jours de jeûne étaient des jours de deuil où on pleurait Tammuz).

Les œufs colorés de Pâques figuraient dans les rites chaldéens, exactement comme aujourd’hui. Les anciens druides portaient un œuf comme emblème sacré de leur ordre. Dans les Dionysiaques, ou mystère de Bacchus, tels qu’on les célébrait à Athènes, la consécration d’un œuf formait une partie de la cérémonie nocturne. Autrefois, les œufs étaient en usage dans les rites religieux des Égyptiens et des Grecs, et on les suspendait dans les temples pour des cérémonies mystiques.

Voici l’histoire de l’œuf mystique des Babyloniens :

« On dit qu’un œuf de dimensions extraordinaires tomba du ciel dans l’Euphrate. Les poissons le poussèrent au rivage. Là, les colombes vinrent se fixer dessus, le couvèrent, et Vénus en sortit bientôt : elle fut appelée la déesse Syrienne », c’est à dire Astarté. De là vint l’emploi de l’œuf comme symbole d’Astarté ou Ishtar, Easter.

Le sens caché de cet œuf mystique d’Astarté, sous l’un de ses aspects, se rapportait à l’arche pendant l’époque du Déluge, dans laquelle la race humaine était renfermée, comme le poulet est renfermé dans l’œuf avant son éclosion. L’œuf flottant sur les eaux qui contenait le monde, c’est la maison flottant sur les eaux du Déluge, renfermant dans son sein les éléments du monde nouveau. Mais la plus grande bénédiction pour la race humaine que l’arche contenait dans son sein était Astarté, la grande civilisatrice, la grande bienfaitrice du monde.

Quoique la reine déifiée que représentait Astarté n’eut d’existence que quelques siècles après le Déluge, cependant, grâce à la doctrine de la métempsychose*, fermement établie à Babylone, il était facile de faire croire à ses partisans que dans une précédente incarnation, elle avait vécu dans le monde antédiluvien, probablement sous les traits même d’Ève, et qu’elle avait traversé le Déluge pour y échapper.

Astarté était adorée, non seulement comme incarnation de l’Esprit de Dieu, mais aussi comme la mère de l’humanité toute entière, et comme la mère de la science ou de la connaissance, en référence à Ève qui la première convoita la connaissance du bien et du mal, et l’acheta si chèrement pour elle-même et pour ses enfants. La faute d’Ève était ainsi tournée en bénédiction, et était louée en tant que telle.

Note complémentaire : les œufs consacrés à Astarté le jour d’Ishtar étaient teints dans le sang du sacrifice de bébés en son honneur.

(Métempsychose : réincarnation de l’âme dans un corps humain ou animal)

 

Fête de la Saint Jean

La fête de la nativité de Saint Jean est fixée dans le calendrier au 24 juin, ou au jour de la mi-été (midsummer en anglais). La même date était également remarquable dans le calendrier babylonien, c’était l’une des fêtes les plus célèbres. C’était à la mi-été ou au solstice d’été que commençait le mois appelé en Chaldée, en Syrie et en Phénicie, du nom de Tammuz, et le premier jour, c’est à dire le 24 juin, on célébrait l’une des grandes fêtes primitives de Tammuz. Le jour du mi-été sanctifié par le paganisme dans le culte de Tammuz, fut incorporé comme une fête chrétienne dans le calendrier romain.

Mais, il y avait une question à résoudre : quel nom donner à cette fête païenne, en la baptisant et en l’admettant dans le rituel de la Rome chrétienne ? L’appeler de son nom ancien Bel ou Tammuz à l’époque reculée où on semble l’avoir adoptée, aurait été trop audacieux. Lui donner le nom de Christ était difficile, d’autant plus qu’à cette époque il n’y avait rien de particulier à conserver dans son histoire. Mais pourquoi ne pas lui donner celui de son précurseur, Jean-Baptiste ?

Jean-Baptiste était né six mois avant le Sauveur. Si donc la fête païenne du solstice d’hiver avait déjà été consacrée comme étant le jour de la naissance de Jésus, il s’en suivait naturellement que pour donner une fête à son précurseur, il fallait mettre cette fête à cette saison, car entre le 24 juin et le 25 décembre, c’est à dire entre le solstice d’été et le solstice d’hiver il y a exactement six mois.

L’un des noms sacrés désignant Tammuz ou Nimrod, lorsqu’il apparut de nouveau dans ses mystères après avoir été mis à mort, était Oannes. Le nom de Jean-Baptiste, dans le langage sacré adopté par l’Eglise Romaine, était Jean. Pour que la fête du 24 juin satisfît également les païens et les chrétiens, il n’y avait qu’à lui donner le nom de fête de Jean ; et c’est ainsi que les chrétiens étaient censés fêter Jean-Baptiste, tandis que les païens adoraient encore leur ancien dieu Oannes ou Tammuz.

La fête de Saint Jean commence exactement le même jour que la fête chaldéenne. En Orient, la fête commençait le soir. Ainsi, quoique le 24 soit désigné pour la nativité, cependant c’est la veille de Saint Jean, c’est à dire le 23 au soir, que commençaient les fêtes et les solennités.

Les solennités caractéristiques de la veille de la Saint-Jean sont les feux de la mi-été que l’on allume un peu partout, ainsi que les torches enflammées que l’on promène dans les champs, au coucher du soleil. On embrase d’énormes bûchers dont les flammes s’élèvent à une grande hauteur et autour desquels se rassemblent les participants à la fête. Quand le feu a brûlé pendant quelques heures et qu’il a bien baissé, chacun des assistants s’élance au travers du feu, et on jette les enfants au travers des cendres étincelantes. Les feux peuvent être également allumés par deux, et c’est entre les deux bûchers que chacun passe.

Il s’agit là de l’ancien culte de Baal, ou de Moloch, pratiqué ouvertement par tous, au cœur d’une nation qui se dit chrétienne, et par des gens qui professent normalement le christianisme ! Les feux de Saint Jean, où les jeunes et les vieux doivent marcher sur les cendres chaudes, remontent jusqu’au « premier des mortels qui ait régné ».

Il est remarquable qu’une fête entourée de tous les rites essentiels au culte du feu de Baal soit observée chez les nations païennes, dans des pays fort éloignés l’un de l’autre, vers le mois de Tammuz, à l’époque même où on célébrait autrefois le dieu babylonien. Chez les turcs, en Chine où l’on célèbre la fête du bateau du Dragon de manière à rappeler la mort d’Adonis, au Pérou pendant le règne des Incas, en Egypte, chez les Yezidis, ou adorateurs du diable, etc… ou dans les différents pays scandinaves, pourtant de confession protestante.

Pourquoi cette coutume de passer soi-même et de faire passer ses enfants par le feu ?

Le feu était considéré comme ayant une vertu purificatrice. On lui attribuait le pouvoir de purifier des souillures et des fautes du péché. Dans les rites du grand dieu chaldéen, le feu occupait une place prépondérante. C’était un principe essentiel de ce système que celui qui s’approchait du feu recevait des lumières de la divinité et que par le feu, on se purifiait entièrement de toutes les souillures produites par l’enfantement. C’est pour cela que l’on faisait passer les enfants par le feu de Moloch ; on les arrachait ainsi au péché originel, et cette purification rendait plus d’un nouveau-né victime de la divinité sanguinaire.

Au début, lorsque cette fête fut introduite dans l’Eglise, les initiés seuls pouvaient savoir que le nom d’Oannes était celui du Messie païen. Il fallut tout d’abord quelque prudence pour l’introduire dans l’Eglise. Mais, peu à peu, et à mesure que l’Evangile s’obscurcissait et que les ténèbres devenaient de plus en plus épaisses, la même prudence ne fut plus nécessaire. Ainsi, le Messie païen ne fut plus introduit dans l’Eglise de manière clandestine, mais c’est sous les noms classiques bien connus de Bacchus et de Denys (Dionysos) qu’il a été ouvertement canonisé et proposé au culte des fidèles. C’est là un fait incontestable : en consultant le calendrier romain, on verra que le 7 octobre est mis à part pour être observé en l’honneur de Saint-Bacchus-le-Martyr.

Or, sans doute, Bacchus fut un martyr ; il mourut d’une mort violente ; il perdit sa vie pour la cause de sa religion ; mais la religion pour laquelle il mourut était la religion des adorateurs du feu ; car il fut mis à mort pour avoir maintenu le culte de l’armée du ciel. Le patron de l’armée céleste et du culte du feu (les deux marchaient toujours d’accord), Rome l’a canonisé.

Mais, si le dieu chaldéen a été admis dans le calendrier sous le nom de Bacchus, il a été aussi canonisé sous son autre nom de Dionysos, ou Denys.

 

Assomption

Voici sur quelle doctrine est fondée la fête de l’Assomption : la Vierge-Marie, dit-on, n’a pas connu la corruption en chair et en os. Elle fut élevée au ciel, et maintenant elle est investie de toute puissance dans le ciel et sur la terre.

Or, il est impossible de faire reposer une pareille doctrine sur un seul passage de l’Écriture. Mais dans le système babylonien, la fable était déjà toute préparée. On y enseigne que Bacchus descendit dans l’enfer, arracha sa mère aux puissances infernales et l’emporta avec lui en triomphe dans les airs. Cette fable s’est répandue partout où s’est répandu le système babylonien ; ainsi de nos jours, comme aussi depuis un temps immémorial, les chinois célèbrent une fête en l’honneur d’une mère qui fut arrachée par son fils au pouvoir de la mort et du tombeau.

La fête de l’Assomption est célébrée, dans l’Église romaine, le 15 août. La fête des chinois fondée sur une légende semblable, observée avec des lanternes et des candélabres, se célèbre aussi au mois d’août.

Lorsque la mère du Messie païen fut célébrée à cause de cette « Assomption », sous le nom de « colombe », elle fut adorée comme l’incarnation de l’Esprit de Dieu avec lequel elle fut identifiée. Comme elle, elle fut regardée comme la source de toute sainteté et la grande purificatrice, et naturellement fut reconnue elle-même comme la Vierge mère, pure et sans tache. Sous le nom de Proserpine (avec laquelle elle fut identifiée, quoique la déesse Babylonienne se distinguât d’elle à l’origine) tout en étant chantée comme la mère du premier Bacchus, et comme étant la femme honorée de Pluton, elle fut aussi honorée dans les hymnes orphiques comme « associée aux saisons, essence lumineuse, Vierge toute-puissante revêtue d’une lumière céleste ». La pureté de cette Sainte-Vierge ne consistait pas seulement à ne point être coupable du péché actuel, mais elle se distinguait spécialement par sa conception immaculée.

Voici donc pour ce bref résumé du livre. En cliquant sur l'image suivante, vous pourrez le consulter ou même le télécharger. Il est également disponible à la vente dans certaines librairies.

 

Les Deux Babylones, d'Alexander Hislop

 

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