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Au-delà des Proverbes : choses cachées et paroles révélées

Au-delà des Proverbes : choses cachées et paroles révélées

"La gloire de Dieu c'est de cacher les choses, la gloire des rois c'est de sonder les choses" (Prov. 25:2).

"Les choses cachées sont à l’Éternel notre Dieu, les choses révélées sont à nous et à nos enfants à perpétuité afin que nous mettions en pratique toute les paroles de cette loi" (Deut. 29:29). 

Lorsque l'on parle de "gloire", on pense généralement à une certaine renommée qui s'accompagne, pour ceux qui en bénéficient, d'une certaine forme de richesse, voire de pouvoir. Mais la gloire dont il est question ici est d'une toute autre nature. "La gloire de Dieu" est, en soi, déjà tout un sujet. Je ne m'attarderai ici que sur ce seul aspect, celui de ces "choses cachées". Plus accessible est "la gloire des rois". Plus accessible, bien sûr, en comparaison de celle de Dieu lui-même. Là aussi, je ne m'attarderai que sur cet aspect particulier, celui de  savoir "sonder les choses". Fidèles à l'esprit des "Trésors cachés dans le sable", nous irons à la rencontre des mots pour les écouter parler, s'interroger et se répondre.

Sonder, effleurer

Ce texte des Proverbes est, à ce qu'il me semble, d'une grande beauté. Il est ensuite d'une grande profondeur. Ce n'est pas par ces quelques lignes que je pourrai en retirer toute la richesse qu'il contient. Je ne pourrai, au contraire, qu'en effleurer la surface. A peine arriverai-je à en saisir un peu de l'un de ses nombreux aspects. Je pourrai reconnaître, comme Job : "Oui, j'ai parlé sans les comprendre des merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas" (Job 42:3). Pourtant, n'est-ce pas là l'exercice auquel les Écritures nous invitent ? Mais avant de poursuivre, il nous faut aller à la source, à la racine même de cette Ecriture pour en écouter le chant délicat et subtil. Car entreprendre cette lecture attentive du texte, c'est partager un peu de cette "gloire des rois" qui est justement de "sonder les choses".

"Kevod elohim haster davar ou kevod melakîm hakor davar". Neuf mots. Neuf mots pour décrire une réalité aussi profonde. Neuf mots pour tellement de sens. "Kevod elohîm... kevod melakîm...". La gloire des rois va être de sonder ce qu'a caché la Gloire de Dieu. En lisant cela, on peut déjà entrevoir ce qui, aux yeux de Dieu, serait la véritable gloire d'un roi. Celle de "sonder les choses cachées", les trésors du Royaume. Toute autre gloire paraîtra, à Ses yeux, bien pâle, alors qu'aux yeux de ses sujets, elle pourrait paraître si futile. Car ce n'est pas cette gloire-là que l'on attend généralement d'un souverain. On préférera le voir campé dans une position altière, posant, hiératique, comme un portrait vivant. Pourtant, il est un roi qui sut s'atteler à la difficile tâche de sonder ces choses glorieuses. Celui que l'on appelle généralement "l'Ecclésiaste" et que, pour ma part, je préfère appeler de son vrai nom : le "Qoéleth", lui qui fut "fils de David et roi de Jérusalem" (Eccl. 1:1) "fut un sage, il a encore enseigné le savoir au peuple et il a examiné, sondé, mis en ordre un grand nombre de sentences. Il s'est efforcé de trouver des paroles agréables (c'était aussi un vulgarisateur). Et ce qui a été écrit avec droiture, ce sont des paroles de vérité. Du reste, mon fils, tire instruction de ces choses... car Dieu amènera toutes choses en jugement au sujet de ce qui est caché (calam)" (Eccl. 12:9 à 12). 

"Kevod elohim haster davar ou kevod melakîm hakor davar".

Si la gloire de Dieu est de cacher les choses et celle des rois de les sonder, il serait bon de se demander quelles sont ces "choses" si mystérieuses. Mais avant de poursuivre, il me faut préciser un détail qui a son importance. Le mot "davar" est ici au Singulier et non au Pluriel (devarîm). Ainsi, pour être plus exact et au plus près du texte, je reprendrai donc ce verset dans la version Darby qui est plus fidèle au texte littéral que la version Segond : La gloire de Dieu est de cacher une chose et la gloire des rois est de sonder une chose".

Quelle est-elle donc, cette chose mystérieuse que Dieu se plaît à cacher et que les rois sont appelés à sonder ?

Un mot, une parole

Le mot "davar" est en réalité un mot aussi connu qu'il est utilisé. Il signifie principalement "une parole", mais aussi "une chose, une affaire, une occupation". Le "davar" désigne donc une chose par son nom. C'est à la fois "la chose en soi" et "le mot qui la désigne"Ainsi, l'Ecclésiaste dira : "Ce qui existe a déjà été appelé par son nom (davar)". Nous pouvons donc maintenant lire ainsi ce verset : "La gloire de Dieu c'est de cacher un mot, une chose, une parole, la gloire des rois c'est de sonder ce mot, cette chose, cette parole".

"Sonder un mot", c'est chercher à en comprendre le sens réel, profond, dans toute sa dimension. Pour illustrer cela, j'aimerais prendre un exemple. Il y a une photo qui a fait le tour du monde, celle d'une petite vietnamienne brûlée par le napalm, lors de la guerre du Vietnam. La légende de cette photo était : "le poids des mots, le choc des photos". Le poids des mots... Oui, si les mots ont un poids, il est préférable de ne pas "parler à la légère". Le Seigneur dit : "Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche. Elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins" (Es. 55:11). Sa Parole est créatrice. "Il dit et la chose arrive, il ordonne et elle existe" (Ps. 33:9). "La gloire des rois c'est de sonder" cette Parole que Dieu a prononcée, car si Dieu est le Roi des rois, les monarques et les souverains de ce Monde sont ses sujets. Et si tel est le cas, il leur incombe d'accomplir ce que la bouche du Créateur a prononcé. 

Mais cette notion de "poids" renvoie également au mot "kavod" (gloire) parce que ce mot contient, en lui-même, une notion de poids, de quelque chose qui pèse lourd. A l'inverse, lorsque Daniel interprétera l'écriture sur le mur du palais de Belshatsar, vice-roi de Babylone, il lui dira "tu as été trouvé léger". Sa royauté était inconsistante. On dirait aujourd'hui qu'il "ne faisait pas le poids" pour assumer cette fonction. 

A l'époque du roi Josias, qui fut un des seuls bons rois en Juda, on redécouvrit le "cefer ha Thora" (le livre de la loi). Le secrétaire, qui avait apporté le livre au roi, le lut en sa présence et Josias déchira ses vêtements (en signe d'humiliation). Le cefer ha Thora (le livre de la Loi) qui fut redécouvert dans le Temple par Hilkijà, le Souverain-Sacrificateur, n'avait pas été caché par le Seigneur, mais par les prédécesseurs de Josias qui n'en faisaient plus aucun cas. La Parole de Dieu, "qui ne retourne pas à lui sans effet, sans avoir exécuté sa volonté et accompli ses desseins", percuta le cœur du roi qui s'humilia profondément et chercha à en réinstaurer la pratique dans un royaume qui s'était durement et profondément perverti par l'idolâtrie à cause de ceux qui avaient régné avant lui (2 Rois 22:1 à 14). Le roi Josias fit envoyer une délégation auprès d'une prophétesse pour la consulter sur ce qu'il y avait lieu de faire. Elle leur répondit : "Ainsi parle l’Éternel : dites à l'homme qui vous a envoyé vers moi... mais vous direz au roi de Juda...". Une partie du message était pour Josias, l'autre était pour le roi. La première partie s'adressait à l'homme et l'autre à sa fonction. La première était sévère, la seconde, rassurante.
 


La Parole de Dieu peut nous être adressée à nous en tant que personne, mais aussi à la fonction que nous occupons, c'est à dire à notre sphère de responsabilité. Cette sphère, aussi peu étendue soit-elle, est l'espace dans lequel la Parole de Dieu va agir. C'est également l'espace dans lequel nous évoluons et sur lequel nous avons à la fois un ascendant et une responsabilité. En cela, nous "régnons" sur cette "sphère d'influence". Ainsi, lorsqu'il est dit : "la gloire des rois c'est de sonder les choses", cela nous concerne, chacun personnellement. Notre "gloire" sera de "sonder" ces choses que Dieu a volontairement cachées.

Cacher, sonder

"La gloire de Dieu c'est de cacher les choses", mais il ne les cache que pour qu'elles soient sondées et révélées. Le fait de sonder, de chercher, manifeste l'intérêt de celui qui cherche, sa motivation et sa détermination à en trouver le sens profond. Dieu désire révéler ses secrets à l'homme, sa créature, mais il lui faut, à son tour, manifester sa curiosité, son intérêt. "Qu'est-ce que Dieu est en train de me dire sur cette circonstance particulière ? Ai-je vraiment envie de le savoir ? Il va falloir que je le lui montre !". 

Ceci rappelle le rituel de Pessah (la Pâque juive) où le père de famille "cache" une matsa (une tranche de pain azyme) dans la maison, celle-ci ayant été préalablement emballée dans un linge blanc. Et le fils doit la retrouver. Cette matsa enveloppée d'un linge blanc représente le Messie (le Massiah). Pour nous, chrétien, cette matsa représente la mort et l'ensevelissement du Seigneur, et le fait de la retrouver représente sa résurrection, par la découverte du tombeau vide. De même, si l'on sonde les Écritures, c'est pour y trouver un Messie aujourd'hui ressuscité. Dieu a en quelque sorte "caché" la gloire de Son Fils lors de sa première Venue, mais elle fut manifestée lors de sa résurrection et elle le sera pleinement lors de Son Retour. "La gloire des rois", c'est donc de sonder les choses et de voir dans le "davar" (la chose révélée) cette Parole (davar) de celui qui reviendra en gloire, victorieux, Lui, le Roi des rois. Sonder les Écritures, c'est en quelque sort "s'immerger" dans cette réalité qu'est la résurrection du Seigneur. La gloire de Dieu, c'est d'avoir caché, dans le texte lui-même, le sens caché de l'Ecriture. Ce "sens caché" est ce que les Sages d'Israël appellent le Pardès

Le Pardès

Le Pardès, c'est une "grille de lecture" qui permet de sonder la profondeur, la beauté, la cohérence de ce que Dieu a révélé dans Sa Parole, car ce que Dieu a caché dans les Écritures, le Roi le révèle (Luc 24:27). Je tiens à préciser que ceci n'a rien "d'ésotérique". Il s'agit d'un mode littéraire propre à l'hébreu biblique. Pardès est un mot hébreu qui signifie "verger", mais c'est également un acronyme composé de quatre initiales : P.R.D.S. Ces initiales sont celles de quatre mots hébreux qui désignent quatre niveaux de lecture des Écritures. La première est la lettre du mot Pshat (ce qui signifie "dévêtir), qui est le niveau de lecture littéral.

La lettre Resh correspond au Remez, qui signifie "allusion". Le Remez, c'est le mode comparatif. Après avoir lu et pris connaissance du texte, la démarche suivante va être de "dénicher" les allusions à des textes antérieurs, des références (implicites ou explicites) à d'autres textes des Écritures. Par exemple, le Nouveau Testament fait référence, à de très nombreuses reprises, aux Écrits de l'Ancien Testament. Mais le Remez cherche à comparer des textes qui peuvent être complémentaires, explicatifs, illustratifs ou traitant d'un même sujet, d'un même thème, et ce afin d'enrichir la compréhension du texte étudié. Aussi, et surtout, afin d'englober le sujet ou le thème de façon générale afin de pouvoir disposer de tous les éléments fournis par les Écritures et afin de ne pas en tirer des conclusions aussi hâtives que faussées par un manque d'information. 

Le Remez revêt également un autre aspect. Il y a, dans les Écritures, de petites "anomalies" (absence de lettre ou ajout d'une autre, lettres plus grandes ou plus petites, "fautes" d'orthographe et toutes sortes de particularités disséminées tout au long des Écritures). Or, l'exégèse rabbinique part du postulat que les textes sacrés sont inspirés à la lettre près, au yod* près (Matthieu 5:18). Ce qui signifie que toutes ces "particularités" sont voulues et pleinement inspirées mais elles sont disposées afin d'attirer l'attention du lecteur sur quelque chose qui, sans ce petit détail, passerait inaperçu. C'est pourquoi l'on trouve parfois cette expression, reprise par le Seigneur lui-même : "Que celui qui lit fasse attention" (Matth. 24:15). Le Seigneur fait là référence à "l'abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel". Or, en hébreu, une faute différente apparaît dans les trois textes mentionnant ce sujet. Pour celui qui s’attelle à chercher "les trésors cachés dans le sable", ces petites particularités sont des indices. Et ce n'est qu'un exemple parmi bien d'autres.

La lettre Daleth introduit le troisième niveau de lecture qu'est le Drash (d'où vient le mot hébreu "Midrash : commentaire"). "Drash" signifie "chercher, creuser, sonder, interpréter, faire des recherches". C'est la démarche le l’Évangéliste Luc qui écrit, en introduction à son livre : "Il m'a semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit de manière suivie" (Luc 1:3). C'est aussi le principe de la prédication. On en a un exemple lorsque Jésus lit le prophète Esaïe à la synagogue pour ensuite le commenter (Luc 4:16 à 21). Le "commentaire" peut être oral ou écrit. 

Dans le texte grec de l’Évangile de Luc, "rechercher" se dit "parkloutheo", ce qui signifie "suivre de près, connaissance, comprendre, examiner, faire des recherches". C'est la démarche d'un archiviste soucieux de rendre un compte-rendu exact des faits qui se sont réellement produits. Cette démarche est enrichie d'un autre mot grec : "anothen", qui signifie à la fois "d'en Haut, des cieux", mais également "depuis l'origine, depuis le début"On peut donc conclure par cela que toute chose trouve son origine "d'en-haut et de Dieu", et pour les comprendre, c'est dans cette optique qu'il faut envisager les recherches. Ce qui signifie également que le travail d'archivage et de recoupement d'informations fourni par Luc trouve son origine "d'en Haut", elle est donc pleinement inspirée. Ce qui démontre que la rédaction des Écritures a été, tout au long de son histoire, une action conjointe de Dieu qui l'a inspirée et de l'auteur qui s'est astreint à la rigoureuse tâche à la fois d'un historien, d'un écrivain, et d'un chroniqueur. Luc ayant une connaissance approfondie du Judaïsme et de ses coutumes, va effectuer un travail  de chroniqueur dans la plus pure tradition "midrashique". Un texte de l’Épître de Pierre illustre bien cette démarche. "Les Prophètes (de l'A.T.) ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux" (1 Pierre 1:10 à 12). Le travail rédactionnel de l’évangéliste s'inscrit dans cette même démarche. 

Ce qui nous introduit tout naturellement dans le quatrième niveau de lecture : le  "Sod". "Sod" veut dire "secret, mystère"Le Seigneur l’Éternel ne fait rien sans avoir révélé son secret (sod) à ses serviteurs les prophètes" (Amos 3:7). Un sujet peu abordé en soi, le Nouveau Testament ne mentionne cependant pas moins de dix-sept mystères différents. "Mystère" de l’Évangile (Romains 16:25), du Royaume (Marc 4:11), de l'iniquité (2 Thess. 2:7), de l'endurcissement d'Israël (Rom. 11:25), pour ne citer que quelques-uns... L’Évangile était encore "un mystère" pour les Prophètes de l'Ancienne Alliance dans le sens où il leur était encore voilé, mais ils entrevoyaient déjà "l'époque et les circonstances" du Messie dont ils attendaient la Venue "par l'Esprit de Christ qui était en eux". On retrouve ce principe d'investigation avec Néhémie : "Mon Dieu me mit à cœur... je trouvai un registre... et j'y vis ce qui était écrit..." (Néh. 7:5), ou Daniel : "Moi Daniel, je vis par les livres qu'il devait s'accomplir soixante-dix ans pour la ruine de Jérusalem" (Dan. 9:2). De même, le Seigneur Jésus dira à ses disciples : "Il vous a été donné de connaître les mystères (sod) du Royaume de Dieu" (Matth. 13:11). L'apôtre Paul, quant à lui, écrira aux Corinthiens : "Nous prêchons la Sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, sagesse qu'aucun chef de ce siècle n'a connue. Mais comme il est écrit, ce sont des choses que Dieu a préparées d'avance pour ceux qui l'aiment. Dieu nous les a révélées par l'Esprit car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu" (1 Cor. 2:7 à 10). 

Il ne faudrait pas se méprendre sur le sens du mot "sod". Le "sod" désigne généralement un conseil d'amis proches, un Conseil, un groupe restreint de personnes avec qui on entretien des rapports de confiance. C'est pourquoi le Seigneur dit à ses disciples qu'il leur a été donné "de connaître les mystères du Royaume". Ses disciples faisant partie de son groupe d'amis. A l'inverse, on peut également parler de "secrets" qui ne sont que divinement révélés. Par exemple, lorsque le prophète Daniel va révéler au roi de Babylone le songe et son explication (Dan. 2), le texte utilise le mot araméen "raz" (secret). "Raz" est un secret divin qui ne peut être pénétré que par révélation divine. Ce mot n'est d'ailleurs utilisé que dans le livre de Daniel. 

Conclusion

Ce ne sont ici que quelques aspects du Pardès, mais qui donnent un aperçu de ce que l'on appelle la "rhétorique sémitique". 

Voici quelques lignes d'un article de Wikipédia sur ce sujet que j'ai trouvé fort intéressant : "Plusieurs niveaux de lecture montrent que les livres sont composés et construits de manière structurée. Il existe donc une manière propre au monde sémitique de construire des textes qui permet de les comprendre et d'analyser leur structuration. Tous les livres qui ont été étudiés ont montré une cohérence interne dans l'intégralité de leur composition".

On peut donc dire que si la Sagesse de Dieu manifeste la profondeur de sa pensée, la pénétration de ses secrets en révèle la cohérence dans toute sa complexité. 

Et je terminerai par le deuxième verset d'introduction : "Les choses cachées (hanistaroth) sont à l’Éternel notre Dieu, les choses révélées sont à nous et à nos enfants à perpétuité afin que nous mettions en pratique toute les paroles de cette loi" (Deut. 29:29). 

Le nom du prophète Sophonie est évocateur de ces "choses cachées". Son vrai nom est Tsephanyah ("secret de Dieu" ou "trésor de Dieu"). Le "tsaphan", c'est le "trésor secret de Dieu". Et ainsi que le dit Matthieu : "L'homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor", ou Luc : "L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur" (Matth. 12:35 / Luc 6:45). Si "Le Seigneur l’Éternel ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes", le Seigneur a donné à ses disciples de connaître "les secrets du Royaume". Les "choses révélées sont à nous et à nos enfants". Puisse Sa Parole demeurer toujours le plus précieux trésor de notre cœur, comme le dit le Psalmiste : "Je serre ta parole sur mon cœur afin de ne pas pécher contre toi". 

Je vais vous dire un secret. Le grand bonheur de Dieu est d'ouvrir, à celui qui les recherche, ses "trésors cachés dans le sable".


JiDé

 

Notes

*Yod : lettre hébraïque équivalente au "iota" grec. Il est fort probable que Jésus, parlant l'hébreu et non le grec avec ses contemporains, ait parlé de la lettre "yod" telle qu'elle est utilisée dans les Écrits.

 


 

 

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