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La Bible parle-t-elle de la Shoah ? Holocauste ou génocide ?

La Bible parle-t-elle de la Shoah ? Holocauste ou génocide  ?

Holocauste ou Shoah ?

Le terme "holocauste" est utilisé par les traducteurs de la Bible pour désigner un sacrifice animal entièrement consumé par le feu. Ce terme a été repris et utilisé après la Seconde Guerre Mondiale pour parler du génocide du peuple juif, mais le terme "holocauste" n'est pas vraiment approprié pour parler de ce que l'on nomme aujourd'hui plus communément la Shoah.

Mais, la Bible parle-t-elle de ce génocide ? Comment les Écritures Saintes pourraient-elles mentionner un événement qui ne survint que trois à quatre mille ans après leur rédaction ? Si une partie des Écritures est spécifiquement prophétique, la Bible dans son ensemble l'est tout autant. Un événement d'une telle ampleur, touchant ainsi au peuple de Dieu, ne pouvait donc que figurer dans ce livre qui est, on ne peut le nier, le récit de son histoire.

Mais, le terme Shoah apparaît-il dans la Bible ? Absolument ! Il est mentionné en hébreu, dans le texte original, dans les livres de Job, des Psaumes, des Proverbes, d'Esaïe, d’Ézéchiel et de Sophonie. Ce mot est généralement traduit par "désolation, destruction et dévastation" mais les traductions n'ont pu rendre la dimension prophétique dont ce mot était porteur. Voici quelques passages de l’Écriture où le mot "shoah" apparaît :

"Que la ruine (shoah) les atteigne... qu'ils y tombent et périssent (shoah)" (Psaume 35:8)

"La ruine (shoah) fondra sur toi tout à coup" (Esaïe 47:11)

"Et de loin, la ruine (shoah) qui fondra sur vous" (Esaïe 10:3)

"Un jour de ravage (shoah) et de destruction (meshoah)" (Sophonie 1:15)

"Tu monteras, tu t'avanceras comme un tempête (shoah)" (Ézéchiel 38:9)

Et d'autres encore...

La présence de la Shoah dans un texte prophétique comme celui d’Ézéchiel 38 (où il est fait mention de Gog l'envahisseur), peut laisser supposer que celui-ci est un type de l'Allemagne nazie (l'ennemi du Nord). Selon la tradition rabbinique, l'Anti-Christ (l'Anti-Messie) est appelé l'Impie, ou l'homme impie, et est associé à Gog et Magog. Or, qui d'autre qu'un Anti-Christ pouvait désirer la destruction du peule juif et déployer une telle ingéniosité diabolique pour parvenir à ses fins ?

Mais alors, ce mot a-t-il seulement été tiré de la Bible pour nommer un événement de l'Histoire, ou avait-il réellement une dimension prophétique ? Le génocide juif a-t-il été prophétisé plus de trois mille ans avant son abominable accomplissement ? C'est ce que pensait Haïm Weissmandl. Michael Ber Weissmandl était un rabbin hongrois né au début du 20ème Siècle. Il est également connu pour ses travaux sur les codes de la Bible. C'est à la lecture du Psaume 102 que Weissmandl eut l'intuition d'un danger terrible menaçant la communauté juive en Europe. Pour Weissmandl, le Psaume 102 annonçait prophétiquement le génocide orchestré par les nazis. Or, au verset 19 de ce Psaume, il est écrit : "que cela soit écrit pour la génération dernière". La plupart des versions rendent "Dor ahahon" par "génération future", mais le sens réel de cette expression est "génération dernière", celle qui viendra en dernier et qui verra la Venue du Messie, le Retour de Christ. Et le texte se poursuit ainsi : "et que le peuple qui sera créé célèbre l’Éternel". Pourquoi le texte biblique associe-t-il, dans un même verset, la génération dernière avec un peuple qui devait être créé ? C'est qu'à l'époque où un peuple serait créé, on verrait se lever la génération qui verra la Venue du Messie. Le prophète Esaïe écrit : "un pays peut-il naître en un jour ? Une nation est-elle enfantée d'un seul coup ?" (Esaïe 66:8). C'est ce qui s'est produit le 14 mai 1948, trois ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale pendant laquelle l'Allemagne nazie chercha à détruire la nation juive. Un pays est né, une nation fut enfantée. Le Psaume 102 parlait-il donc de cette nation qui fut enfantée, l’État d'Israël ? Dans ce cas, cette "génération dernière", annoncée par les Écritures, qui a connu les ravages de la shoah est la même qui a vu la naissance de l’État Juif.

Mais qu'entend-on par "génération" ? Nous considérons généralement une génération comme étant individuelle, mais les Écritures ont une conception légèrement différente de ce concept. La Bible considère une génération comme étant toutes les personnes qui sont contemporaines durant un laps de temps donné, dans une même famille, des arrière-grands-parents aux arrière-petits-enfants.

On peut donc ainsi mieux comprendre ce texte de Matthieu qui dit : "il y a donc quatorze générations depuis Abraham jusqu'à David. Quatorze générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone et quatorze générations depuis la déportation à Babylone jusqu'à Christ" (Matthieu 1:17), alors que le nombre de générations individuelles est bien plus important.

Mais si le Psaume 102 annonçait prophétiquement la Shoah, y a-t-il d'autres textes des Écritures qui en parlent ? Voici ce que dit le Psaume 83 :

"Voici, tes ennemis s'agitent, ceux qui te haïssent lèvent la tête. Ils forment contre ton peuple des projets plein de ruse... Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël..." (Ps. 83:4, 5). Voilà le but ultime recherché par les ennemis d'Israël : faire disparaître le nom d'Israël de la surface de la Terre.

Le chapitre 34 du livre d'Esaïe présente également un certain intérêt. Il est écrit au verset 11 : "on y étendra le cordeau de la désolation et le niveau de la destruction". On retrouve, dans ce verset, deux mots spécifiques : "tohu" (désolation) et bohu" (destruction). La première mention de l'expression "tohu bohu", dans la Bible, se trouve dans le livre de la Genèse. Il y est écrit : "la Terre était informe et vide" (littéralement : "tohu et bohu"). Or, le texte d’Esaïe mentionne le cordeau et le niveau qui sont généralement des outils utilisés pour bâtir et non pour détruire. Mais cette particularité ne souligne-t-elle pas justement l'aspect parfaitement organisé, construit, élaboré dans un but de destruction ? Les camps d'extermination était de véritables "usines de la mort". Leurs baraquements étaient alignés "au cordeau", mais dans un but de destruction. Il est dit au verset 2 du chapitre 34 d'Esaïe : "il les voue à l'extermination, il les livre au carnage. Leurs morts sont jetés, leurs cadavres exhalent la puanteur". Et au verset 10 : "sa terre sera comme de la poix qui brûle, elle ne s'éteindra ni jour ni nuit. La fumée s'en élèvera éternellement". Effectivement, l'image de cette "fumée", celle qui sortait des cheminées des fours crématoires montant au ciel, est là pour rappeler au monde la monstruosité d'un tel acharnement organisé.

Ce n'est pas seulement au peuple juif que les nazis en voulaient, mais également à l'âme de ce peuple. C'est pourquoi, le Psaume 71 parle au verset 13 de "ceux qui en veulent à mon âme" ou, selon une autre version : "ceux qui sont ennemis de mon âme". Il est intéressant de noter que le mot "ennemis" traduit le mot "satane" en hébreu. Mais gloire à Dieu, il est écrit : "Notre âme s'est échappée comme l'oiseau du filet des oiseleurs; Le filet s'est rompu, et nous nous sommes échappés" (Psaume 124:7).

Esther

Le livre d'Esther relate un événement qui faillit se transformer en génocide du peuple juif. Il y avait, à cette époque, à la cour du roi de Perse, "des sages qui avaient la connaissance des temps" (Esther 1:13), des esprits avisés qui comprenaient le mouvement de leur époque. Ils avaient une perspicacité particulière pour comprendre l'évolution des choses et leur rapport dans l'histoire. Celle d'Esther se célèbre chaque année, à la fête de Pourim, pour célébrer la délivrance du peuple juif. Cette délivrance que connut le peuple hébreu dans l'empire de Perse est aussi celle que vécut le peuple juif tout au long de son histoire.

Le personnage d'Haman incarne la haine que d'aucuns peuvent porter au peuple juif et à l'identité juive (Esther 3:6). Haman ne voulait pas seulement faire mourir Mardokaï, mais tout le peuple dont il était issu. C'est encore aujourd'hui cette même haine qui se tourne vers les juifs en raison des accusations portées contre Israël, "pour qu'on détruise, qu'on tue et qu'on fasse périr tous les juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, et que leurs biens soient livrés au pillage" (Esther 3:13). Tout comme Joseph et Daniel, Esther a pu accéder à un poste-clef pour le salut du peuple hébreu pour un temps et pour une chose précise. Le Midrash comprend le nom d'Esther comme "caché" parce qu'Esther cachait son identité juive. L'influence divine, contrairement à ce qu'ont cru certains, n'est jamais absente des événements mais précisément cachée, tout comme il n'est fait aucunement mention du Nom de Dieu dans le livre d'Esther. Le prophète Esaïe souligne cela en disant : "tu es un Dieu qui se cache, Dieu sauveur" (Esaïe 45:15).

Pour parler d'Haman, le texte fait mention d'un mot très particulier qui n'est utilisé pour personne d'autre, c'est le mot hébreu "tsorer" ou "tsarar". Le mot apparaît quatre fois dans le livre d'Esther. On peut le traduire par "enfermer, opprimer, adversaire, extrêmité, persécuter, hostile, étroit". Le texte mentionne une expression qui n'est utilisée que pour Haman : "Tsorer kol ha Yehoudim" (l'ennemi de tous les juifs). On peut donc comprendre cette expression particulière comme "l'ennemi de tous juifs, quelle que soit l'époque passée ou présente". Esther dira de lui : "l'oppresseur, l'ennemi c'est Haman, ce méchant-là !". Littéralement, "ish tsar eyeb Haman ra". Le mot "ra" est utilisé dans le récit de la Genèse où il est fait mention de l'Arbre du Bien et du Mal. Le "mal"( ra) n'étant pas le contraire du bien mais l'expression de ce qui est mauvais, méchant, sordide, abject et sombre. "Ra" est l'expression même de ce qui est obscur et maléfique. Présent dans l"Arbre", il s'est manifesté tout au long de l'Histoire de l'Humanité. Ce même "ra" s'est manifesté dans l'histoire de Joseph et ses frères : "vous aviez médité de me faire du mal (ra), Dieu l'a changé en bien" dit Joseph à ses frères. Et il poursuit en disant : "pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui". Cet "aujourd'hui" est un intemporel, quelque chose qui peut se reproduire à n'importe quelle époque (Hébreux 3:13). Et Joseph poursuit en disant : "pour sauver la vie à un peuple nombreux". C'est là toute l'histoire d'Esther qui se déroule au mois d'Adar. Selon la tradition rabbinique, ce mois est celui de la naissance de Moïse, le libérateur. Adar signifie, en hébreu, "splendeur, délivrance". C'est en effet le mois des délivrances, mais aussi celui de la Gloire de Dieu "mystérieuse et cachée" (1 Corinthiens 2:7) qui se révèle malgré tout par des délivrances. C'est cette délivrance que célèbre la fête de Pourim. Comme il est écrit : "pour prescrire ces jours de Pourim au temps fixé, comme la reine Esther et le juif Mardokaï les avaient établis pour eux-mêmes et pour leur postérité" (Esther 9:31).

Mais un détail a attiré l'attention des Sages d'Israël. Un détail concernant les dix fils d'Haman. Les Sages se sont donc posé la question : "pourquoi les pendre alors qu'ils étaient déjà morts ?" (Esther 9:13, 14). A cette question, ils ont répondu ceci : "Il y a un "demain" qui est pour maintenant, pour cette époque, et il y a un "demain" qui est pour plus tard. Le même phénomène qui s'est produit à notre époque peut se reproduire dans une autre". Lorsqu'il est écrit : "les dix fils d'Haman, fils d'Hammedatha, l'ennemi des juifs" (il faut lire "l'ennemi de tous les Juifs"), il faut aussi entendre que "les fils d'Haman" sont ceux qui, aujourd'hui, vouent la même haine au peuple juif que leur "père" autrefois.

Les juifs prirent, pour eux et pour leur postérité, et pour tous ceux qui s'attacheraient à eux, la résolution et l'engagement irrévocables de célébrer chaque année ces deux jours selon le mode prescrit et au temps fixé. Ces jours devaient être rappelés et célébrés, de génération en génération, dans chaque famille, chaque province, chaque ville, et ces jours de Pourim ne devaient jamais être abolis au milieu des juifs, "ni le souvenir s'en effacer parmi leurs descendants" (Esther 9:27, 28).

Si Esaïe a écrit "consultez le livre de l’Éternel et lisez !" (Esaie 34:16), c'est aussi pour que "nous puissions plonger nos regards dans la Loi parfaite" (Jacques 1:25) et en comprendre les implications pour notre "aujourd'hui". Le livre d'Esther reste et demeure un livre pour notre génération. Consultez la Parole de Dieu et lisez-la pour ne pas oublier !

C'est à cette fin qu'a été érigé ce monument, à Jérusalem, qui s'appelle le Yad Vashem. Ce mémorial tire son nom d'un verset d'Esaïe : "je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place et un nom" (Esaïe 56:5). Cette injonction est aussi un appel à la mémoire, celle de la Shoah. Consultez le livre de l’Éternel afin de ne jamais oublier.

Comme l'a écrit l'Apôtre Paul : "ces choses ont été écrites pour notre instruction à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles" (1 Corinthiens 10:11).

Le Seigneur revient bientôt et "Ses paroles s'accompliront en leur temps" (Luc 1:20).

JiDé

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