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Un nouveau leader mondial

Un nouveau leader mondial

En ces temps troublés où l'influence des superpuissances pèse lourdement sur la destinée des nations, la lecture des textes Bibliques prend une dimension et un relief nouveaux. La tentation est forte d'y chercher des clefs qui permettraient de décoder le déroulé des événements actuels. Sommes-nous en train d'assister à la mise en place du futur échiquier mondial ? Les BRICS s'ouvrent à de nouveaux états. L'Arabie Saoudite a rompu "l'Alliance d'Abraham" avec Israël (les Saoudiens sont aussi des sémites). Le focus médiatique se déplace d'un conflit à un autre, de l'Europe de l'Est au Moyen-Orient. Les alliances internationales se font et se défont. Les grandes puissances se confrontent par pays-satellites interposés. On ne cesse de parler de "guerres et de bruits de guerres (Matthieu 24:6). "Rien de nouveau sous le soleil" depuis ces temps reculés dont nous parlent les récits bibliques. Victoires et défaites, alliances contractées entre les empires et leurs vassaux. À travers les siècles, les guerres n'ont cessé de reculer des frontières, d'assouvir l'appétit vorace des conquérants, et de soumettre des populations civiles à de cruels sévices. Contraintes de se défendre ou soucieuses d'étendre leur pouvoir, des nations se sont liguées contre d'autres nations. Le jeu des alliances, sur l'Echiquier géopolitique de notre petite planète bleue, est un exercice maintes fois réitéré. Toutes plus ou moins solides, leur durée dépendait des intérêts de leurs contractants. 

Dans le neuvième chapitre du livre de Daniel, il est fait mention d'une "solide alliance" qu'un mystérieux personnage devrait contracter "avec plusieurs" au début de la soixante-dixième "semaine d'années" dont parle l'auteur. Quelle sera sa nature ? Qui seront ses partenaires ? Et surtout, en quoi cette "alliance" sera-t-elle si "solide" ? S'agit-il de la restauration de "l'Alliance d'Abraham" ? Sur l'Echiquier Mondial, le pouvoir se déplace d'une Communauté de nations à une autre. La configuration des derniers temps est-elle en train de se dessiner sous nos yeux ? Ce livre contiendrait-il quelques unes de ces clefs nécessaires à la compréhension des événements à venir ?  

*Ce thème est abordé dans les articles : "Nimrod, l'Impie qui doit venir" et "L'Antichrist, un nouveau Nimrod" sur ce blog. 

Le prince qui viendra

Le livre de Daniel nous parle d'un "chef qui viendra" (nagid habbâ)" et qui "fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur" (Daniel 9:26, 27). Au chapitre suivant, l'ange qui s'adresse à Daniel lui parle du "prince de la Grèce qui viendra" ("sar Yavan bâ", Daniel 10:20). Ce "prince" (sar) étant identifié, historiquement, comme étant Alexandre le Grand qui vainquit la Perse. Faut-il voir, dans cette similitude, un signe annonciateur de ce mystérieux personnage ? Lorsque l'on sait l'influence qu'eut la culture hellénistique sur le peuple d'Israël, au troisième siècle avant notre ère, on peut effectivement s'interroger à ce sujet. Si cette même culture grecque a été le ferment de l'Europe, telle que nous la connaissons aujourd'hui, elle a également fortement collaboré à l'édification de la culture israélienne de notre siècle, une grande partie de la population de ce pays étant elle-même originaire du Monde Occidental. 

Ce "chef qui viendra" est généralement associé à l'Antéchrist, à l'Impie, et à la bête. Il est également présenté comme un "dévastateur" (shamem, en hébreu). Le mot "shamem" étant une référence directe au "shiqqouts shomem" (l'abomination de la désolation** - Matthieu 24:15 / Marc 13:14). Le général romain Titus, qui détruisit le Temple de Jérusalem en l'an 70 de notre ère, pourrait être considéré comme l'un de ses précurseurs. D'un point de vue eschatologique, on pourrait dire que ces deux conquérants, Alexandre et Titus, sont des archétypes de ce mystérieux personnage qui devrait bientôt apparaître sur la scène mondiale. Ils présentent, tous deux, une facette de la personnalité de ce futur dictateur. Tous deux sont originaires de ce que nous appelons aujourd'hui l'Europe. Tous deux sont des chefs de guerre. Mais ils ne présentent toutefois qu'un des aspects que pourrait prendre ce sinistre personnage dont le visage ne nous est peut-être pas tout à fait inconnu. Si, dans le Tanach (l'Ancien Testament), il n'apparaît qu'en ombre chinoise, l'apôtre Jean, dans ses épîtres, ainsi que dans son Apocalypse, nous en donne les caractéristiques les plus marquantes. C'est tout d'abord un séducteur (Marc 13:22 ; Matthieu 24:24), un homme éloquent aux discours convaincants, mais il niera l'incarnation de Jésus en chair (2 Jean 1:7), ainsi que "le Père et le Fils" (1 Jean 2:22). L'Antéchrist travaillera en collaboration avec son complice, le "faux prophète" (Apocalypse 19:20). Pour cela, il faut que ce dernier adopte le point de vue de l'Antéchrist. Il lui faudra donc nier, lui aussi, l'identité de Jésus-Christ et sa relation avec le Père. Une information importante qui pourrait bien nous permettre d'identifier ce "faux prophète"Et si l'apôtre nous dit que l'esprit de l'Antéchrist est déjà dans le Monde (1 Jean 4:3), il doit toutefois venir en personne "à la (toute) fin des temps", ce que l'apôtre Jean appelle "la dernière heure" (1 Jean 2:18). S'il est "déjà dans le Monde", c'est que les propositions qu'il défend sont également présentes aujourd'hui, et ce, depuis maintenant fort longtemps. Il est également appelé "l'impie" par l'apôtre Paul , "que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il écrasera par l'éclat de son avènement" (2 Thessaloniciens 2:8). Mais qu'en est-il de cette  "solide alliance" qu'il doit contracter ? 

**Ce thème est abordé dans l'article "L'abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel"

Une solide alliance

"Il fera une solide alliance avec plusieurs" (Wehigbir Brit larabbiîm). Quelle est cette alliance ? De quelle nature est-elle ? Avec qui sera-t-elle contractée ? Celle-ci permettrait la reconstruction d'un Temple, à Jérusalem, sur l'esplanade où il se dressait autrefois. Or, si le texte nous dit "qu'il fera cesser le sacrifice et l'offrande", c'est que ceux-ci auront été préalablement restaurés. On peut donc en conclure que cette "solide alliance" dont il est fait mention pourrait être contractée entre l'État d'Israël et les autorités Palestiniennes, probablement via l'intermédiaire des Nations Unies, des États-Unis, ainsi que de nombreux pays arabes. De l'avis de nombreux commentateurs, l'Antéchrist rompra l'alliance au bout de trois ans et demi, soit au milieu de ces 7 années. Ce "chef qui viendra" du verset 26 est associé au "dévastateur" du verset 27, qui avait autrefois détruit Jérusalem et son temple. Son alter-égo sera, lui aussi, un dévastateur qui mettra également fin aux sacrifices et aux offrandes, non par la destruction de la ville, mais par la rupture de cette "alliance" à laquelle il mettra fin soudainement. Cette "alliance" serait ainsi contractée par l'Antéchrist avec ce que certaines versions traduisent par "une multitude" ou "plusieurs". Mais de quelle nature est cette alliance ? 

Le mot "solide" (gabar, en hébreu) signifie "être fort, être puissant, agir orgueilleusement contre Dieu". Dans le livre de Job, l'un de ses ''amis'', Éliphaz de Theman, parle de celui qui "a levé la main contre Dieu. Il a bravé (gabar) le Tout-Puissant" (Job 15:25). Elihou dit à job que Dieu dénonce l'orgueil (gabar - Job 36:9). Le Psalmiste dénonce la folie de ceux qui disent : "Nous sommes puissants (gabar) par notre langue" (Psaume 12:5). Un peuple, une religion peut se revendiquer "de Dieu" (ou quel que soit le nom qu'on lui donne), il ne s'agit pas forcément du Dieu dont parle la Bible. Ces quelques références permettent de se faire une idée de ce que peut être la "solidité" de cette alliance. Elle "brave" le Tout-Puissant qui dénonce "l'orgueil" de ses prétentions. Ceux qui l'ont contractée pensent être "puissants par la langue". Ce sont d'habiles conciliateurs. Mais les accusations du prophète Jérémie leur sont également adressées : "Ce n'est pas par la vérité qu'ils sont puissants (gabar) dans le pays car ils vont de méchanceté en méchanceté, et ils ne connaissent pas l'Eternel" (Jérémie 9:3). Cette "alliance" sera contraire à la volonté de Dieu. Elle ne sera qu'une œuvre humaine, un contrat de dupes. Cependant, les deux dernières occurrences de ce mot, qui se trouvent dans le livre de Zacharie, nous assurent que, au final, Dieu "fortifiera" (gabar) la maison de Juda (Zacharie 10:6, 12)

Le texte nous dit donc que l'Antéchrist "fera une solide alliance avec plusieurs (rab)". Qui sont-ils, ceux qui contracteront cette "alliance" avec l'Impie ? Le mot "rab" désigne "un grand nombre de personnes, une foule considérable, une multitude'', mais il peut également désigner un ''puissant chef'' ou encore ''le fait de s'accroître, ou de s'étaler dans le temps''Selon la compréhension que l'on peut avoir de l'identité de ces contractants, on peut facilement se représenter des chefs d'États, des nations puissantes militairement, économiquement, mais ayant également des populations fort nombreuses. Selon le Global Firepower, les cinq pays les plus puissants de notre planète, d'un point de vue militaire, sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde et l'Angleterre. Quatre d'entre eux jouent, ou ont joué à une période de leur Histoire, une influence considérable sur un grand nombre de nations. Il faut donc sérieusement envisager que tout au moins certains d'entre eux joueront un rôle prépondérant dans les événements à venir, événements qui ont été annoncés, il y a bien longtemps, par les prophètes Hébreux, rédacteurs de textes anciens qui sont aujourd'hui, tout à nouveau, d'une brûlante actualité. 

Lorsque le mot "rab" apparaît dans le livre de Daniel, c'est généralement dans un contexte de guerres ou de conflits armés. La première mention de ce mot, dans ce livre, désigne un haut fonctionnaire d'État, Ashpenaz, chef (rab) des eunuques, à la cour de Babylone (Daniel 1:3). Daniel brosse le portrait de l'Impie et le dépeint comme "un vaillant roi qui (s'élèvera et qui) dominera avec une grande (rab) puissance, et fera ce qu'il voudra" (Daniel 11:3). Il parle également d'un "homme méprisé" qui "paraîtra au milieu de la paix et s'emparera du royaume par l'intrigue" (Daniel 11:21). Ce personnage "usera de tromperie... et il aura le dessus avec peu de monde" (Daniel 23). Mais il est également question d'un "roi impudent et artificieux... à cause de sa prospérité et du succès de ses ruses, il aura de l'arrogance dans le cœur, il fera périr beaucoup (rab) d'hommes qui vivaient paisiblement (Daniel 8:23, 25). Il est en effet question d'un conflit armé durant lequel "les morts tomberont en grand nombre (rab)" (Daniel 11:26). Pol Pot au Cambodge, Staline en URSS, et d'autres, ont fait mourir des milliers, des millions de personnes de leur propre peuple. Ces dictateurs génocidaires préfigurèrent, en leur temps, celui qui doit venir : "Il (le roi du Nord) partira pour détruire et exterminer des multitudes (rab)" (Daniel 11:44)

Le livre de Daniel fait référence, à plusieurs reprises, à deux "nations" ou "ensemble de nations" inféodées à deux "rois" que Daniel nomme "le roi du Nord" (du Septentrion) et "le roi du Sud" (du Midi), les ennemis d'Israël survenant toujours de l'une de ces directions cardinales. L'expression "melek ha'neguev" (le roi du Sud) peut toutefois nous pousser à nous interroger, le Néguev ayant toujours constitué la partie désertique du pays d'Israël. Mais il nous faut prendre le mot "néguev" dans sa signification originale : celle d'une région désertique. Le "roi du Sud" viendra du désert ! C'est du désert qu'est venue l'attaque surprise du 7 Octobre. À ce propos, Daniel nous dit que ce "roi du midi deviendra fort. Mais un de ses chefs sera plus fort que lui et dominera ; sa domination sera  puissante (rab)"  (Daniel 11:5). 

Ainsi, le mot "rab" est généralement lié, dans le livre de Daniel, à de violents conflits armés entre deux principaux belligérants. "Ses fils se mettront en campagne et rassembleront une multitude nombreuse (rab) de troupes ; l'un d'eux s'avancera, se répandra comme un torrent, débordera puis reviendra..." (Daniel 11:10). L'expression "ses fils" peut être entendue dans le sens de "ses descendants". Peut-être ceux qui nous sont aujourd'hui contemporains. Mais le mot "fils" peut être entendu également dans son sens "spirituel". Se sont ses "fils spirituels" qui ont adopté ses croyances, ses convictions, ses méthodes.  

"Le roi du midi s'irritera, et il sortira et attaquera le roi du Nord; il soulèvera une grande (rab) multitude, et les troupes du roi du Nord seront livrées entre ses mains" (Daniel 11:11). "Car le roi du Nord reviendra et rassemblera une multitude plus nombreuse (rab) que la première ; au bout de quelques temps, de quelques années, il se mettra en marche avec une grande armée et de grandes richesses" (Dan. 11:13). "En ce temps-là, plusieurs (rab) s'élèveront contre le roi du Sud, et des hommes violents parmi ton peuple se révolteront pour accomplir la vision, et ils succomberont" (Daniel 11:14). Il est fort probable que "ce temps-là" ait été celui des Maccabées, mais le livre de Daniel étant un livre prophétique, les événements annoncés doivent très certainement s'accomplir à nouveau dans l'avenir. Ces rois du "Nord" et du "Sud" pourraient également symboliser un conflit opposant les deux hémisphères de notre globe. La menace de voir se profiler les prémices de la guerre de Gog, annoncée autrefois par les Prophètes bibliques, apparaitrait-elle tout à nouveau à l'horizon ? La valeur numérique de l'expression "Gog ve' Magog" (Gog et Magog) est de 70. Soixante-dix est également le nombre de nations mentionnées dans le livre de la Genèse comme constituant initial de l'humanité postdiluvienne. Ce qui peut laisser supposer une implication globale de l'ensemble de ces nations fondatrices dans ce conflit, lorsqu'il se produira.  

Evénements à venir

Daniel nous dit également que "plusieurs" se joindront aux fidèles du peuple d'Israël, mais par "hypocrisie" (Daniel 11:34), et donc probablement dans le but de leur nuire. Cette alliance est donc principalement fondée sur la force militaire et le nombre de troupes que les contractants peuvent rassembler. Nous sommes ici dans un rapport de force entre grandes puissances mondiales. La Chine possède une armée de deux millions d'hommes. Les États-Unis, première puissance mondiale, n'a pourtant que 1,4 millions de soldats. Si le livre de l'Apocalypse nous prédit une immense hécatombe lors du dernier conflit mondial, on peut aisément imaginer que ces grandes puissances mondiales soient entrées en guerre l'une contre l'autre (Apocalypse 20:8). Cette "alliance" sera bâtie sur un rapport de force, et ses clauses pourraient donc fort bien être à l'avantage de l'Impie qui "bravera" (gabar) le Tout-Puissant (Job 15:25). Il le fera par "orgueil (gabar)" (Job 36:9). Il prétendra être "puissant (gabar) par la langue" (Psaume 12:4 ; 83:4 à 6). On retrouve cette caractéristique de l'Impie que j'ai soulignée, déjà, dans d'autres articles, celle de son orgueilleuse éloquence et de sa puissance de persuasion. Jérémie apporte encore quelques détails à ce trait de sa personnalité. Son éloquence n'est pas fondée sur des faits véritables ("ce n'est pas par la vérité qu'ils sont puissants (gabar). Ils vont de méchanceté en méchanceté, et ils ne me connaissent pas" (Jérémie 9:3). Lorsque ses véritables motivations auront été mises en lumière, on pourra dire : "l'ennemi a triomphé (gabar)" (Lamentations 1:16). Daniel nous dit également que l'ennemi pénétrera en Israël ("le plus beaux des pays"), et plusieurs (rab) succomberont" (Daniel 11:41). Ce qui peut laisser supposer qu'il y aura de nombreuses victimes, lors de ce dernier conflit. Mais, en toutes choses, la victoire finale appartiendra au Messie, le Seigneur Jésus-Christ, lorsqu'il reviendra des Cieux à la tête de ses armées célestes. Après ces événements, lorsque le Messie aura établi son règne de mille ans de paix sur la Terre, "ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel et ceux qui auront enseigné (rab) la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité" (Daniel 12:3). 

Il se peut qu'à l'issue des affrontements qui occupent aujourd'hui le premier plan médiatique (alors que d'autres sont quasi passés sous silence), on voit apparaître, au devant de la scène internationale, les nouveaux maîtres d'un Monde en proie aux conflits les plus divers. Alors que grondent les rumeurs d'une troisième Guerre Mondiale, nous pouvons, nous, proclamer : "L'Eternel s'avance comme un héros, il excite son ardeur comme un homme de guerre, il élève la voix, il jette des cris, il manifeste sa force (gabar) contre ses ennemis" (Esaïe 42:13). "Que... l'honneur, la puissance et la force soient à notre Dieu" (Apocalypse 7:12). Ce Monde, qui marche inexorablement vers sa fin, voit également s'approcher l'aube d'un Jour nouveau.  

 

JiDé

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