Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le péché, qu'est-ce que c'est ?

Le péché, qu'est-ce que c'est ?

Qu'on le commette malgré soi ou qu'on le fuie comme la peste, le péché est inhérent à la nature humaine déchue. Qu'on le combatte ou qu'on feigne de l'ignorer, il demeure présent, tapis à la porte de notre cœur, prêt à bondir dès que celle-ci s'entrouvrira. C'est ainsi que le texte biblique nous le présente lorsque, pour la première fois, il y est explicitement mentionné. Au quatrième chapitre du livre de la Genèse, Dieu s'adressant à Caïn lui dit : "Si tu agis mal, le péché se couche à ta porte, et ses désirs se portent sur toi, mais toi, domine sur lui" (Genèse 4:7). Le même message s'adresse encore à nous, aujourd'hui.

Tous ont péché

Du fils que Marie devait enfanter, l'ange dit à Joseph : "Tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés" (Matthieu 1:21). Ainsi, dès la première mention du mot "péché", dans le Nouveau Testament, une solution est apportée. La promesse d'un Sauveur qui vaincra ce terrible fléau. Tous les Écrits apostoliques vont venir confirmer et développer cette affirmation. Le péché est, par définition, un acte de rébellion contre Dieu, Adam ayant entraîné avec lui toute l'humanité dans sa chute : "C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort... parce que tous ont péché" (Romains 5:12). En effet, dit l'auteur du Livre des Rois"II n'y a pas d'homme qui ne pèche" (1 Rois 8:46). Salomon s'interroge "Qui dira : J'ai purifié mon cœur ! Je suis net de mon péché ?" (Proverbes 20:9). Ce à quoi l'apôtre Jean répond : "Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner" (1 Jean 1:8, 9). L'Ecclésiaste avait écrit : "Non, il n'y a sur la terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais" (Ecclésiaste 7:20). Ce qui fait dire à l'apôtre Paul : "Tous... sont sous l'empire du péché" (Romains 3:9). C'est pourquoi, personne, "en son âme et conscience", ne peut dire qu'il n'a jamais péché (Jean 8:7, 9), car le péché est inhérent à la nature humaine (Psaume 51:7 ; Psaume 58:4 ; Ephésiens 2:3).

Paul nous dit que nous en connaissons l'existence par le témoignage de la Loi : "Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car (par exemple), je n'aurais pas connu la convoitise si la loi n'avait dit : Tu ne convoiteras pas. Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises, car sans la loi le péché est mort" (Romains 7:7, 8). Mais Paul dit aussi : "Là où il n'y pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression... or, le péché n'est pas imputé quand il n'y a pas de loi" (Romains 4:15 ; 5:13). L'apôtre Jean dit également : "Quiconque pratique le péché transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi" (1 Jean 3:4). Notre être tout entier est contaminé par le péché : nos pensées, nos actions, nos paroles, nos sentiments, notre volonté. Comme l'écrit l'auteur de la Genèse : "L'Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal... les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa jeunesse... car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées" (Genèse 6:5 ; 8:21). Jérémie dit aussi : "Quand on viole la justice humaine à la face du Très-Haut, quand on fait tort à autrui dans sa cause, le Seigneur ne le voit-il pas ?" (Lamentations 3:34 à 36)

Les conséquences

Dans sa nature, le péché demeure invariable (il n'y a pas de 'petit' péché), mais du "péché involontaire" à la perversité la plus abjecte en passant par le crime sordide, sa gravité est graduelle. Dieu "ne tient pas le coupable pour innocent", dira Moïse (Exode 34:7). À quoi Esaïe répond : "Ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu, ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l'empêchent de vous écouter" (Esaïe 59:1, 2). David reconnaît pour sa part : "J'ai péché contre toi seul !" (Psaume 51:6). Dieu jugera, un jour, les actions des hommes, et les actes qu'ils auront commis injustement. Ce qui fait dire à l'Ecclésiaste : "Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal" (Ecclésiaste 12:1, 16). La conséquence du péché ne peut être que le jugement, et ce jugement, c'est la mort (spirituelle tout d'abord, et physique ensuite) car, comme le dit Paul : "le salaire du péché, c'est la mort" (Romains 6:23a). Mais parce que Dieu est à la fois juste et bon, il est dit ensuite : "Mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur" (Romains 6:23b)

Parce que "Dieu est un juste juge" (Psaume 7:12), Il exerce son autorité depuis son trône de gloire. Jésus, Son Fils, "après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu" d'où il "soutient mon droit et ma cause" (Psaume 9:5). Ce qui fait dire à l'apôtre Paul : "Qui accusera les élus de Dieu ? C'est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous ! Qui nous séparera de l'amour de Christ ?" (Romains 8:33 à 35). Oui, "Christ est ressuscité !" (Romains 8:34). C'est une chose fondamentale, car si Christ n'était pas ressuscité, notre foi serait vaine, et nous serions encore dans nos péchés (1 Corinthiens 15:17). Par Christ, nous avons été affranchis du péché dont nous étions esclaves (Romains 6:18, 20, 22), mais "la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort (Romains 8:2). Paul reconnait : "Ainsi donc, moi-même, je suis par la chair (la nature charnelle), esclave du péché" (Romains 7:25). 

Paul fait une recommandation suite à cette explication : "Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel et n'obéissez pas à ses convoitises" (Romains 6:12, Kuen). Et Paul ajoute : "Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité" (Romains 6:13). Aux Corinthiens, il reprochera, à certains, leur impudicité qu'il reconnait comme étant "un péché contre leur propre corps" (1 Corinthiens 6:18 / 2 Corinthiens 12:21). Pour l'apôtre, le péché qui habite en nous œuvre par l'intermédiaire de notre nature charnelle (Romains 7:17) et provoque, de ce fait, un combat intérieur (Romains 7:23). Son influence est d'autant plus sournoise qu'il agit dans le cœur de personnes influençables (2 Timothée 3:6). Cependant, la convoitise de la chair engendrant le péché, celui-ci étant consommé, produit la mort spirituelle (Jacques 1:15). Mais celui qui pèche par perversion (en sachant pertinemment qu'il pèche) se condamne lui-même (Tite 3:11). Notre conscience morale, lorsqu'elle n'a pas été cautérisée par l'endurcissement que produit le refus de se repentir, nous fait prendre conscience de nos transgressions. Tout ce qui n'est pas le fruit d'une conviction (d'être moralement approuvé dans ses choix) est péché, nous dit Paul (Romains 14:23).  Ainsi, "Heureux celui qui ne se juge pas condamnable dans le parti qu'il adopte" (selon la traduction de Kuen). 

D'autre part, savoir faire le bien et s'en abstenir est déjà un péché (Jacques 4:17), et celui-ci nous "enveloppe facilement" (Hébreux  12:1). Si la colère n'est pas un péché en soi, elle peut l'engendrer, en actes ou en paroles (Éphésiens 4:6). Par contre, l'acception de personnes (le favoritisme) l'est bel et bien (Jacques 2:9). L'iniquité manifeste le péché sous sa forme la plus tortueuse, elle touche à la nature même de celui qui le pratique, car il agit consciemment et volontairement (1 Jean 5:17), mais celui qui est né de Dieu ne le pratique pas de façon délibérée (1 Jean 3:9). Cependant, celui des uns est manifeste immédiatement, alors que celui des autres ne sera révélé que plus tard (1 Timothée 5:24). L'apôtre Jacques nous demande de confesser mutuellement nos péchés en priant les uns pour les autres, afin d'en être délivrés. Les anges déchus ont péché, ils ont été "précipités dans les abîmes des ténèbres", et sont "réservés pour le jugement" (2 Pierre 2:4). Paul, lorsqu'il écrit aux disciples de Thessalonique, leur parle d'un homme qu'il appelle "l'impie" qui en sera une véritable incarnation. Il sera d'ailleurs également appelé "l'homme du péché et le fils de la perdition" (2 Thessaloniciens 2:3). Une ville, dans la Bible, en incarne la pratique sous toutes ses formes, c'est "Babylone", dont les péchés se sont "accumulés jusqu'au ciel" (Apocalypse 18:5). Sa condamnation a été proclamée par un ange d'une grand autorité (Apocalypse 18:1). Le peuple de Dieu est appelé à en sortir afin de ne pas participer à ses œuvres (Apocalypse 18:4, 5). Alors que les habitants de Babel voulaient construire une tour qui monte au ciel, chaque pierre de cet édifice était comme un péché qui ne faisait qu'accroître la gravité de leurs actes. 
 


La loi révèle le péché

Il est courant d'opposer la "Loi" à "la Grâce", pourtant la connaissance de sa gravité vient par la Loi (Romains 3:20). Dans le chapitre 7 de son Épître aux Romains, Paul fait une démonstration de l'utilité de la loi pour le révéler et le mettre en lumière (Romains 7:13). C'est l'aiguillon de la mort, et sa puissance, c'est la loi (1 Cor. 15:56). Celle-ci a été donnée pour le mettre en évidence, mais "là où le péché a abondé, la grâce a surabondé" (Romains 5:20). Car si la loi est spirituelle, l'homme, lui, est vendu au péché (Romains 7:14) et la transgression d'un seul commandement rend responsable de tous (Jacques 2:10). Ainsi, Paul écrit aux Galates que l'Écriture (l'Ancien Testament) a tout renfermé sous lui afin que la promesse du Salut soit donnée en Jésus-Christ (Galates 3:22). En effet, les sacrifices qui étaient offerts chaque jour dans le Temple n'avaient d'autre objectif que de rappeler au peuple qu'il était pécheur, mais ceux-ci ne pouvaient les ôter (Hébreux 10:3, 4, 11). Cependant, là où il y a pardon des péchés, il n'est plus nécessaire de faire des sacrifices pour ceux-ci (Hébreux 10:18)

Le jugement du péché et du pécheur

Dieu est Amour, mais Il est également Justice, Il se doit donc de le sanctionner. La sanction s'exerce cependant en fonction de la connaissance que le pécheur peut avoir des exigences divines. Tous ceux qui ont péché sous la loi périront aussi sous la loi, et tous ceux qui ont péché avec (en connaissance de) la loi seront jugés par la loi de Moïse (Romains 2:12). Que nous ayons eu connaissance ou non des exigences divines, nous étions tous morts spirituellement (Éphésiens 2:1, 2). Lorsque le pécheur met le comble à son péché, le malheur finit par l'atteindre (1 Thessaloniciens 2:16). Le cœur de l'homme peut malheureusement s'endurcir par sa séduction (Hébreux 3:13), sa conscience cautérisée étouffant de plus en plus sa conscience, il finit par ne plus l'entendre. C'est pourquoi, l'apôtre Jean met en garde les disciples en disant : "Que personne ne vous séduise... celui qui pratique le péché est du diable... le Fils de Dieu a paru pour détruire les œuvres du diable" (1 Jean 3:7, 8)

Le sacrifice de Jésus

Le Saint-Esprit convainc le monde "en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement" (Jean 16:8) mais Dieu nous a montré son amour en ce que Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs (Romains 5:8). Paul enseigne que Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures  (1 Corinthiens 15:3). Dieu a condamné le péché dans la chair en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché (Romains 8:3) parce qu'à cause du péché, le corps est spirituellement mort (Romains 8:10). Jésus, sans jamais l'avoir pratiqué, est devenu lui-même péché afin que nous devenions en lui justice de Dieu (2 Corinthiens 5:21). Le Seigneur, notre Sauveur, s'est livré lui-même en sacrifice à la croix pour nos péchés afin de nous arracher au présent siècle mauvais (Galates 1:4), et ainsi, "en Jésus, nous avons la rédemption par son sang, le pardon de nos péchés selon la richesse de sa Grâce" (Éphésiens 1:7 / Colossiens 1:14). Jésus est venu pour sauver les pécheurs, dont Paul se reconnaît être le premier (n'en déplaise à certains prédicateurs qui pensent jouir d'une parfaite immunité et impunité) (1 Timothée 1:15). Jésus a compassion de nous, ayant lui-même été tenté sans commettre de péché (Hébreux 4:15). Jésus, qui était sans péché (1 Pierre 2:22), est venu pour abolir le péché par son sacrifice (Hébreux 9:26, 28), et si nous mettons notre foi dans son sacrifice à la croix, et que nous les confessons pour nous en détourner, Dieu promet de les oublier (Hébreux 8:12). Jésus a porté nos péchés sur la croix afin que, morts au péché, nous vivions pour la justice qui vient de Christ (1 Pierre 2:24) qui a souffert une fois pour toutes pour les péchés, afin de nous conduire à Dieu (1 Pierre 3:18). Jésus étant la victime expiatoire (1 Jean 2:2), il est l'Agneau qui ôte le péché du Monde (Jean 1:29)

La repentance

Notre vieil homme (la nature charnelle qui est en nous) a été crucifié avec Christ afin que le corps du péché (cette nature charnelle qui vient de l'âme) soit enseveli dans sa mort, et que nous n'en soyons plus esclaves (comme nous l'étions avant d'avoir été sauvés). Mais la Bible dit que celui qui ne croit pas en Jésus mourra dans son péché (Jean 8:21, 24) car ne pas croire en Jésus est déjà, en soi, un péché (Jean 16:9). Le pécheur n'honore pas et ne fait pas Sa volonté (Jean 9:31), car celui qui pratique le péché en est esclave (Jean 8:34). Celui qui entend mais ne reçoit pas les paroles de Jésus, demeure dans son péché (Jean 9:41 / Jean 15:22) car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (Romains 3:23). Mais la repentance d'un seul pécheur provoque la joie dans le ciel (Luc 15:7, 10). L'Évangile donne un bel exemple de ce que peut être une authentique repentance et véritable conversion (Luc 18:13) après quoi les péchés sont effacés (Actes 3:19). Les fruits de la repentance sont manifestes, le baptême (par immersion) étant l'engagement d'une bonne conscience devant Dieu (Actes 2:38 / Hébreux 13:18). Si donc, par la repentance, nous sommes "morts au péché", comment vivrions-nous encore par lui ? (Romains 6:2).

 le pardon des péchés

Tous les prophètes de l'Ancien Testament témoignent que quiconque croit en Jésus le Messie, reçoit par son nom le pardon des péchés (Actes 10:43) car c'est dans le Nom de Jésus, et par la foi en Lui, qu'est annoncé le pardon (Actes 13:38 ; 26:18). Dieu seul peut pardonner les péchés (Marc 2:7). Jésus en tant que Fils de l'homme, a le pouvoir, sur cette Terre, de pardonner les péchés (Matthieu 9:6 / Marc 2:10 / Luc 5:20, 24 / 7:48). On peut cependant mettre en oubli le fait qu'ils ont été pardonnés  (2 Pierre 1:9). Mais il y a bien plus grave encore : Le péché, et même le blasphème, pourront être pardonnés, mais le péché contre le Saint-Esprit (le fait d'attribuer Son action au diable) ne le sera jamais (Matthieu 12:31, 32). L'évangéliste Marc dit que celui qui le commet "est coupable d'un péché éternel" (Marc 3:29)

Le sang du pardon

Le sang de Jésus a été répandu pour la rémission des péchés (Matthieu 26:45 / Éphésiens 1:7). Paul cite David qui dit : "Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées et dont les péchés sont couverts" (Romains 4:7). Dieu avait laissé les péchés momentanément impunis "au temps de sa patience", jusqu'à ce que Jésus devienne victime expiatoire par son sang (Romains 3:25). Ainsi, la connaissance du Salut vient véritablement par la rémission du péché (Luc 1:77). Dieu manifestant sa Grâce à l'égard de l'homme pécheur, celui-ci peut s'écrier : "Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché" (Romains 4:8). "Car le péché n'aura plus de pouvoir sur vous puisque vous êtes sous la Grâce" (Romains 6:14 à 17)

Par la désobéissance d'un seul (Adam), beaucoup ont été rendus pécheurs (beaucoup dans le sens d'un grand nombre, mais sans exception) et par l'obéissance d'un seul (Jésus), beaucoup ont été rendus justes par la foi en ce qu'il a accompli (Romains 5:19). Celui qui est mort au péché et à ses sollicitations est libre du péché (Romains 6:7) car celui qui est mort au péché (la vie dans la chair) est "vivant pour Christ" (Romains 6:10). Jésus, le Créateur de toutes choses, "a fait la purification des péchés" (Hébreux 1:3), et leur expiation (Hébreux 2:17). Lui qui était sans péché est venu pour ôter le péché (1 Jean 3:5) car son sang nous en purifie de tous (1 Jean 1:7). 

 

JiDé

Le péché, qu'est-ce que c'est ?
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :